mardi 26 août 2008

Les vacances

Mer chaude et sable fin ...
Le farniente est une merveilleuse occupation.
Dommage qu'il faille y renoncer pendant les vacances, l'essentiel étant alors de faire quelque chose de différent.
On a jamais autant besoin de vacances, que lorsque on en revient !

lundi 25 août 2008

Eco Karaté ...


La période de vacances nous donne cet avantage de pouvoir prendre un peu de recul. Faire quelques bilans, penser aux évènements vécus. Le plus proche étant le stage de Gand, une image me vient à l’esprit, ou plutôt devrais-je dire une expression « Eco Karaté ».
Quel message Iida Sensei a-t-il véritablement voulu faire passer par ce petit préfixe ? Au vu des conversations qui ont suivi, certains d’entre nous ont-ils mal perçu le sens véritable du mot « Eco » ? Ca m’irrite fortement qu’on puisse l’interpréter comme une invitation à « l’économie d’énergie », une porte ouverte pour éviter la douleur et l’effort physique.

Sommes-nous JKA pour faire de la figuration ? Au travers d’Iida Sensei j’ai compris que la pratique des arts martiaux se conçoit dans la dureté de cette pratique. S’entraîner pleinement c’est apprendre à surmonter les douleurs, la fatigue, certaines peurs aussi. L’efficacité au combat implique cette forme de dureté avec soi-même. Souvenez-vous de l’insistance d’Iida Sensei sur la notion du mot « contraire ». C’est là que le préfixe « Eco » trouve tout son sens. Travailler à contre courant. Par exemple sur une attaque puissante et rapide, apprendre à l’effacer en inversant le sens du blocage, qu’il soit circulaire ou linaire. Sortir des conventions et parvenir à surprendre dans la fluidité du geste.

Vu de cet angle, « l’Eco Karaté », le vrai, suppose des entraînements durs avec réception de coups et la capacité de les stopper peu à peu. Sous les encouragements et les critiques du maître.
Loin de l’image de « l’Eco Karaté » perçue par les touristes des dojos.

dimanche 24 août 2008

Attitude « Eco Karaté »

L’Eco Karaté est une conséquence de notre évolution martiale régie par le corps.
L’âge étant un facteur décisif, en s’orientant dans cette voie, on choisit aussi de renforcer notre force martiale.
Notre attitude corporelle recèle de nombreuses possibilités pour atteindre une confiance en soi dans la pratique du combat.

Dans mon cas personnel, il serait plus exact de parler de « force explosive ». Lors du stage de Gand, je me suis vu taxer de « petit nerveux » par un pratiquant plus gradé que moi.Ca m’a fait sourire mais je lui ai répondu avec diplomatie que ce n’était pas mes nerfs mais l’expression de mon mental. Même si le système nerveux actionne les muscles, cultiver un bon mental permet d’exploiter et de mieux faire fonctionner nos muscles …
D’où cette sensation interne de force qui mène à l’explosivité physique.

En kumite libre, pas question pour moi de sautiller comme un coq. En revanche, en adoptant une posture debout presque immobile, on passe de cette attitude faussement passive à un dynamisme et une explosion de force concrète.
Cette attitude que je qualifie aussi d’immobilité extérieure est un exercice difficile. Notre mental n’est-il pas en constante connexion avec notre énergie interne ?
Chacun de nous peut parvenir à la canaliser en s’y exerçant régulièrement.
Plus on développe cette attitude mentale, plus on améliore la qualité des techniques de combat, la vitesse, la puissance, la vision et l’anticipation dans l’affrontement face à un adversaire.

Eco Karaté : l’objectif

Je pratique avec passion le karaté depuis presque 30 ans. Avec la conviction que notre style Shotokan JKA est le plus complet.
Mais lorsque j’observe autour de moi, mes aînés ont du mal de masquer leurs maux.
Mal de dos, articulations grippées, et j’en passe …
Alors je m’interroge … comment continuer de s’entraîner intensivement et parcourir le long chemin sinueux du budo toute une vie ?
Et tout ça en améliorant constamment son niveau …
J’ai conscience que je suis peut-être passé à côté de quelque chose d’essentiel dans notre méthode d’entraînement. D’où ma question : pourquoi avec l’âge doit-on plonger radicalement et perdre nos capacités de karatéka ?

A 46 ans, je ne veux pas m’engager impuissant sur cette pente des maux physiques. Mais mon corps est là pour me le rappeler et je dois donc adapter mes échauffements avant chaque entraînement.
Pas question de baisser les bras, ni comme le font une tranche d’instructeurs de contourner la voie difficile en s’écartant peu à peu de l’exercice du combat. En se réfugiant aussi dans un karaté trop conventionnel où le combat est presque exclu, remplacé par l'exécution insipide de quelques katas et beaucoup de « bla bla phylosophique » pour garder la face !
Je m’exerce aux katas chaque jour. Mais la démonstration d’Iida Sensei à Gand me conforte dans l’idée que la pratique du combat reste fondamentale à TOUT âge.
Malgré ses problèmes de santé, Iida Sensei a montré qu’il demeure un redoutable combattant !
Si nous avons quelques faiblesses physiques, nul ne doit s’en douter. A nous d’adopter la pratique corporelle aux difficultés diverses.

Cette image là du karaté nous permet d’éduquer notre corps de l’intérieur et de le renforcer.
C’est sans aucun doute une des solutions pour avancer toujours plus loin, en étant plus fort, mais surtout en puisant toujours autant de plaisir à pratiquer.
N’est-ce pas là l’objectif recherché ….