
Je pratique avec passion le karaté depuis presque 30 ans. Avec la conviction que notre style Shotokan JKA est le plus complet.
Mais lorsque j’observe autour de moi, mes aînés ont du mal de masquer leurs maux.
Mal de dos, articulations grippées, et j’en passe …
Alors je m’interroge … comment continuer de s’entraîner intensivement et parcourir le long chemin sinueux du budo toute une vie ?
Et tout ça en améliorant constamment son niveau …
J’ai conscience que je suis peut-être passé à côté de quelque chose d’essentiel dans notre méthode d’entraînement. D’où ma question : pourquoi avec l’âge doit-on plonger radicalement et perdre nos capacités de karatéka ?
A 46 ans, je ne veux pas m’engager impuissant sur cette pente des maux physiques. Mais mon corps est là pour me le rappeler et je dois donc adapter mes échauffements avant chaque entraînement.
Pas question de baisser les bras, ni comme le font une tranche d’instructeurs de contourner la voie difficile en s’écartant peu à peu de l’exercice du combat. En se réfugiant aussi dans un karaté trop conventionnel où le combat est presque exclu, remplacé par l'exécution insipide de quelques katas et beaucoup de « bla bla phylosophique » pour garder la face !
Je m’exerce aux katas chaque jour. Mais la démonstration d’Iida Sensei à Gand me conforte dans l’idée que la pratique du combat reste fondamentale à TOUT âge.
Malgré ses problèmes de santé, Iida Sensei a montré qu’il demeure un redoutable combattant !
Si nous avons quelques faiblesses physiques, nul ne doit s’en douter. A nous d’adopter la pratique corporelle aux difficultés diverses.
Cette image là du karaté nous permet d’éduquer notre corps de l’intérieur et de le renforcer.
C’est sans aucun doute une des solutions pour avancer toujours plus loin, en étant plus fort, mais surtout en puisant toujours autant de plaisir à pratiquer.
N’est-ce pas là l’objectif recherché ….