dimanche 30 décembre 2007

Bonne Année 2008 !


Le temps passe, les mois défilent, les années jouent à 'saut de mouton'.
Mais le temps de l'âme est immuable.
Le mois de janvier est celui où l'on aime souhaiter nos meilleurs voeux à nos amis.
Les autres mois sont ceux où ils ne se réaliseront pas ...
Mais grâce à certaines personnes qui nous transmettent leur passion martiale, c'est un peu janvier toute l'année !

Merci Sergio, Bruno, Kazuhiro, Raymond, Jean-Pierre, Philippe, Jeannot, Marco, Rob, Thierry, Pascal, Claudio, Keiichi, Luc, Patrick, Christophe, David, Fab, Eva, Gene, Antoinette, Kathy, ... la liste est trop longue ...

Bonne Année 2008 !!!

Nakayama Masatoshi Sensei : 20 ans plus tard …

L’année 2007 se referme peu à peu. Une année qui marque le 20 ème anniversaire de la disparition de Nakayama Masatoshi Sensei.
Descendant d’une lignée de Samouraï, élève direct de Gishin Funakoshi. Initié très tôt au kendo, ainsi qu’à différents styles de combat chinois, cet homme ne cessera jamais de faire évoluer le karate. Je ne suis pas là pour vous raconter son histoire. Vous trouverez sans difficulté des biographies à son sujet. Je suis juste là, aujourd’hui, pour vous rappeler que 20 ans plus tard, son empreinte demeure intacte dans le karate que nous pratiquons. Cet homme, aux capacités d’organisation exceptionnelles, s’est vu confié par Funakoshi Sensei en personne, l’élaboration des programmes techniques. Sa forte personnalité a su le guider aux travers des querelles de fond concernant l’orientation à donner au karate moderne. Il a su imposer ses idées et introduire la notion de jiu kumite dans le passage de grade. Il a œuvré pour le développement du karate par le biais de la compétition. Le succès immédiat rencontré par les premiers championnats a permis de découvrir des futurs grands maîtres. Sans oublier le plus important, la formation et l’envoi d’instructeurs de haut niveau à travers le monde.
20 ans après son décès (14 avril 1987), son nom reste plus que jamais associé au ‘Nippon Karate Kyokai’, notre JKA.
Nakayama Sensei a été un pionnier, grâce à la JKA, le mot ‘karate’ a trouvé ses lettres de noblesse sur tous les continents. Jusqu’à la fin de sa vie, il a voyagé pour enseigner, tout en écrivant plus d’une vingtaine de livres dont la fameuse série ‘Best Karate’. Son héritage littéraire, notre bible à tous et toutes !
Un homme qui a absorbé les idées et toute la phylosophie de Funakoshi, les transmettant sans cesse durant toute son existence.
20 ans plus tard, il reste notre référence absolue.

dimanche 16 décembre 2007

Makiwara : travail de patience


Trop peu de karatekas s’exercent au makiwara. Est-ce un effet de génération ? Peut-être … Pourtant, cet instrument de souffrance, qu’on découvre patiament, est un élément indispensable dans la vie d’un karateka.
Lorsque j’ai commencé à ‘frapper’ le makiwara, j’ai cru que cela serait si simple … mais, dès les premiers coups, j’ai vite compris qu’il fallait que j’apprenne à le découvrir, à le respecter aussi !
Le premier contact est impressionnant. C’est le choc face à la réalité du coup. Ce bout de bois à tête de paille tressée ne fait pas de cadeaux. Il faut s’habituer peu à peu à bien placer son poing ou sa main. Kentos, tranchant, revers du poing, paume de la main, tout y passe ! Apparition des premières traces physiques dues au contact mais renforcement musculaire en contre-partie. Sensations des premières douleurs qu’il faut apprendre à contrôler... sans quoi la peur de frapper s’installe.
Mais frapper ne suffit pas … on constate très vite que la stabilité de la position est essentielle. L'engin vous le rappele aussitôt. Le makiwara aide à trouver cette stabilité. Savoir apprécier la bonne distance par rapport à la cible. Placer chaque partie du corps en harmonie avec la rotation des hanches pour libérer toute l’énergie, c’est cela aussi le training au makiwara.
Il y a le travail en force et puis le travail en vitesse. Je pense personnellement qu’il est préférable de commencer par la force, en profondeur afin de bien apprendre à gérer la puissance de frappe. Ensuite, la vitesse nous permet de mieux maîtriser l’onde de choc en retour.
Le makiwara c’est surtout une façon réaliste pour goutter au kime ! Le vrai kime, celui qui fait de chaque technique un acte d’efficacité.
Toutes ces valeurs essentielles s’acquièrent par la répétition des gestes. Une relation particulière s’installe alors entre le makiwara et le karateka. Dans cet exercice physique, la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force …
La prochaine fois que vous apercevrez, dans un dojo, ce bout de bois à tête de paille tressée, pensez-y !

Tetsuhiko Asai Sensei - Makiwara

Petit hommage en image à Tetsuhiko Asai Sensei, un maître que j'ai admiré jusqu'au bout de sa vie. Il nous a quitté, hélas, en 2006 après un long combat contre la leucémie.
Asai Sensei a imprégné le karate de son style personnel. Un maître créatif, surprenant et clairvoyant. Ancien de la JKA, élève direct de Nakayama Sensei, combattant exeptionnel (aux championnats du Japon, il a terminé premier devant Shirai Sensei et Enoeda Sensei), Asai Sensei a consacré toute sa vie à la recherche dans le karate. Un homme d'expérience, au sens propre du terme.
Chaque expert contribue à une certaine évolution, qui lui ai propre, mais la base demeure toujours la même. Lui, a su imposer un certain 'cachet' au karate. Une finesse particulière qui le démarquait des autres grands maîtres.
Nakayama Sensei disait de lui « Les spectateurs restent bouche bée devant les changements continuels des mouvements d’Asai, qui ressemblent parfois à une danse aérienne ».
Cet homme aux allures de félin, a terminé son long parcours en étant à la tête de la JKS (Japan karate shotorenmei) avec le grade de 9ème Dan.

Je vous invite à le retrouver pour quelques minutes afin d'observer son entraînement au makiwara.

dimanche 18 novembre 2007

Précepte n° 18 du karate-do

"Recherchez la perfection en kata, le combat réel est une autre affaire".

Autrement dit, il faut respecter la forme du kata, mais avoir une ouverture d'esprit capable de s'adpater à l'adversaire en combat réel.

Gankaku - La grue sur le rocher ... drôle d'oiseau


C’est fou tout ce que l’on peut faire avec Gankaku !

Ce kata a été abordé à plusieurs reprises par Sergio Gneo Sensei et à chaque fois, de façons différentes : kihon, jyu ippon kumite, gohon kumite. De quoi nous faire progresser en combat de la base au haut niveau. Car le combat doit être présent dans chaque kata. Cet esprit combatif si chère au maître.
Lorsqu’on évoque Gankaku, la première image qui nous vient à l’esprit est cette fameuse posture de la grue, équilibre fragile sur une jambe d’appui avec double techniques des membres supérieurs. Le lien avec le style du héron en boxe chinoise est flagrant.
J’irai plus loin, en disant que la difficulté majeure du kata est de trouver et maintenir un équilibre en bougeant. Car Gankaku a un rythme variable, c’est ce qui lui donne cette vie. Des passages lents, moyens et rapides à exécuter de façon fluide sans rupture. Variations en vitesse, mais aussi variations en terme de centre de gravité. Riche en blocages contre des attaques de pieds, mais aussi en contre-attaque en gyaku zuki, des yoko geri combinés d’uraken et enchaînés d’oi zuki.
Mais aussi de nombreuses rotations dont la plus démonstrative arrive en fin de kata sur une saisie.
Ah oui, pour la petite histoire, saviez-vous que la grue (kaku) est un symbole japonais de longévité. Si vous voulez finir centenaire, voilà donc un kata à consommer sans modération !


dimanche 28 octobre 2007

Précepte n° 19 du karate-do

"Sachez distinguer le dur du mou, la contraction de l'extension du corps, et sachez moduler la rapidité d'éxécution de vos techniques".

Autrement dit, ne jamais oublier la fléxibilité du corps et la rapidité des techniques.

Chassez (trouvez) le naturel

Pourquoi faire ‘compliqué’ lorsqu’on peut faire ‘simple’ ?
C’est le message qu’a laissé passé Sergio Gneo Sensei lors de notre dernière ren
contre.

La simplicité va de paire avec l’efficacité.

Il suffit de s’entraîner à voir venir le danger et d’adopter une attitude naturelle pour le contrer. Et bien voilà, je viens de lâcher le mot : NA-TU-REL.

Au premier niveau de perception du danger, le karateka doit réagir en fonction de divers facteurs : la position de son corps, l’origine et la direction de l’attaque adverse, la distance qui le sépare de l’adversaire. Adopter une attitude naturelle face à la menace.

Ce cheminement vers le kumite est avant tout, un exercice technique. Au travers de kihon simples et basiques (combinaison de kisami tsuki/giaku tsuki par exemple). Le but étant de parvenir à réagir de façon fluide en combinant blocages et attaques.

Que ce soit sur place, ou alors en se déplaçant. Cette souplesse du geste dans l’accompagnement de la technique ne doit jamais être dépourvue de kime.

Même si certains pensent déjà avoir atteint ce niveau, en tant que gradés ou instructeurs, je crois que nous avons tous encore du chemin à parcourir en ce sens.

Pour tout karateka, combattre est indispensable. Mais il faut y mettre la forme.

Le kumite passe par l’apprentissage et la répétition de techniques simples, de combinaisons fluides, exécutées naturellement.

On peut y consacrer une vie …

Oss !


mardi 9 octobre 2007

Précepte n° 20 du karate-do

Les préceptes directeurs du Karate-Do nous ont été transmis par maître Gichin Funakoshi.
J'aurai pu commencer par le début, et vous citer le premier précepte ... Et bien non ... vous comprendez pourquoi en lisant le sujet suivant (Bassai Dai)

Voici donc le 20ème précepte, à méditer.
" Vous qui arpentez la voie, ne laissez jamais votre esprit s'égarer, soyez assidu et habile".

Bassai Dai : Esprit es-tu là ?

Bassai Dai est le kata qui vous donne véritablement la sensation d’exploser.

On ne pouvait pas mieux rêver que Sensei Rob Peleman pour nous faire goutter ce dynamisme.
Ah sacré Rob, il donne le ton dès les premières minutes !! C’est ce que j’aime chez ce type. Il a tout dans la voix, dans le regard, dans l’expression … Et si cela ne suffit pas à vous booster, il s’empresse de venir vous secouer en personne.

Un maître qui inspire le respect, tout simplement. Bassai Dai est un kata puissant... très puissant, incluant en particulier, rotations en force et dynamique des hanches.
A l’image de cet homme, Bassai Dai est le kata idéal pour nous former au combat. A chaque séance d’entraînement, faites-le autant de fois que vous pouvez …
Le message de Rob était clair : l’esprit va au combat en premier, les hanches et les techniques suivent ! C’est encore plus marquant lors du travail avec partenaire. Les quelques bunkai de samedi ont été révélateurs : si l’esprit n’est pas là … c’est foutu !
Dans Bassai Dai, on bloque à deux mains, on pousse, on esquive, on dissimule, on projette au sol, bref tous les mouvements nous poussent à pénétrer dans cette forteresse, symbolisée par notre adversaire.
Monter au front, avec cet esprit courageux que nous a si bien insufflé Rob.
Oss !


vendredi 5 octobre 2007

Arnaud Champion

Le championnat du monde WSKA (World Shotokan Karate-Do Association) qui vient de se dérouler en Pologne a livré un jeune champion belge : Arnaud Vicaire, qui décroche la médaille d'or en Kumite Juniors.
Perso, je ne connais pas vraiment Arnaud, mais une chose dont je suis sûre, c'est que pour arriver sur la première marche du podium mondial, il ne doit pas sonner comme un tonneau vide !
Bravo man ! La véritable performance, maintenant, c'est de survivre à cette belle prouesse ...
Saluons également le bronze décroché par Marco Spallitta en kata juniors.
La relève semble assurée ...

dimanche 9 septembre 2007

Kuro-Obi de Shunichi Nagasaki


La plupart d'entre nous avons gardé le souvenir des 70's, époque marquée par l'arrivée des premiers films d'arts-martiaux.
Bruce Lee a très vite popularisé le genre mais sa disparition prématurée a laissé la place à une avalanche de films sans grands intérêt.
Le Japon étant connu pour ses arts martiaux tels que le judo, l'aikido, le kendo ou le karate, la sortie prochaine de Kuro Obi (Ceinture Noire) est un réel évènement dans la sphère du 7ème art. Pour ce film, les producteurs ont voulu changé l'image que l'on se fait des arts martiaux au cinéma.
Le thème de Kuro Obi est le karaté, porté sur la toile par de vrais professionnels en la matière.
Une grande première pour la JKA car on y verra à l'affiche Tatsuya Naka Sensei (6ème dan JKA) dans le rôle principal.
Et pour ceux qui manqueront le début ...
1932. Taikan, Choei et Giryu s'entraînent dans la discipline du karaté au dojo (école) de Eiken Shibahara. Subitement, ce dernier meurt. La «kuro-obi» (ceinture noire) qui doit désigner son successeur n'a pas encore été annoncée. Qui sera en mesure de porter la obi tant convoitée et poursuivre le travail du maître? Entretemps, les autorités policières ont constaté les talents exceptionnels des trois hommes et les ordonnent de joindre leurs rangs. Taikan, Choei et Giryu quittent l'école, ignorant qu'ils feront une terrible rencontre avec le destin.

Voici la bande annonce du film.




Cours régional Bubishi 2007

Bruno et moi tenons à remercier toutes les personnes présentes lors de notre cours régional qui s'est déroulé ce mardi 4 septembre 2007 sous la direction de Sawada Sensei.
Le cours était axé sur le kata Gankaku.
Pour ceux qui n'y étaient pas ... voici un petit résumé en image.

Dans les nuages

Mais quelle mouche les a piqué ? Pour notre rentée fédérale, ce fût une belle surprise.

Tout d’abord, voir Segio Gneo Sensei alligné à nos côtés pour donner l’exemple et s’entraîner parmi nous. Certes, si cela arrive régulièrement dans son dojo de Genk, ce fût une belle première au fédéral et un facteur de motivation supplémentaire pour nous tous présents. Puisque dernièrement je vous parlais de cuisine, et bien voilà, y’avait du beau monde à table ! Et pourquoi pas changer de saveur … et se faire plaisir en venant déguster avec nous.

Sawada Sensei a pris les commandes aux fourneaux. Nous entraînant dans une drôle de ‘danse’ : mouvements saccadés, rapides, puis lents, coup de poing ou coup de pied et au final un saut … Vous l’aurez deviné … nous voilà embarqué dans le kata ‘Unsu’ pour le cours de la rentrée ! La main en nuage … ce kata okinawaien est un véritable condensé de plusieurs kata. Tout comme Nijushio et Sochin, il fait partie du groupe Aragaki. Travail avec partenaire et rotation à gogo … On se serait cru à un entraînement de Yahara Sensei, lui qui aime tant faire tourner la tête à ses adversaires.

Et puis bien sûr, il y a eu ce moment de bunkai qui a déridé l’assemblée présente. Application caractérisée par un départ au sol en position de seisa. Rien à voir avec les ‘cabrioles’ que l’on voit parfois en compétition. Pour certains, les nuages se sont accumulés …Là, on est dans le vrai karate. Il s’agit du seul kata où l’on execute un mawashi geri en plus … L’aviez-vous remarqué ?

Ah oui, j’en oublie presque Kasajima Sensei et Honore Sensei, qui eux, de leur côté, n’ont pas manqué de marquer les esprits de nos moins gradés. Le menu était très varié et abordable pour toutes les poches !

Une rentrée réussie ou chacun est reparti avec le sourire et le plaisir d’avoir retrouvé cette atmosphère unique qui plane chaque mois au ‘fédéral’.

lundi 27 août 2007

La rentrée

D’ici quelques jours, ce sera la rentrée .. ‘notre’ rentrée …

Certains ont déjà repris les entraînements, d’autres ne l’ont pas encore fait, mais cela ne pourrait tarder. Commencez donc à quitter fébrilement vos vacances … Nos si chères vacances pour vous lancer corps et âme dans l’atmosphère unique du dojo fédéral. Le premier samedi de septembre, c’est notre rentrée fédérale martiale.

Il vous reste quelques jours pour savourer la ‘der des der’ … Dernier p’tit déj des vacances, dernière sieste, dernière ballade, dernière grosse ‘bouffe’ …

Mais réjouissez-vous, nous ne serons pas les seuls à être de retour. Voyons les choses positivement : notre grand maître des lieux sera là pour nous accueillir comme un père et nous faire savourer ses bons petits plats, et par la même occasion, nous cuisiner sous tous les angles…
Le tout bien épicé et relevé d’une bonne sauce aigre-douce !
Le principal ingrédient pour une bonne cuisine, c’est la passion que l’on met envers ceux pour qui on cuisine. Sergio a le secret de cette recette qui nous uni toutes et tous autour de cette grande table.

Ah, rien que d’y penser, mon ventre se serre un peu plus, mais j’en ai déjà l’eau à la bouche ! Suis gourmand moi …

Eh puis, il y aura d’autres réjouissances à venir : les cours régionaux (le 4 septembre à Bubishi … je me fait une petite pub au passage), les futurs stages,etc.

Ayons toujours à l’esprit que notre karate nous préserve et nous aide à ne pas nous laisser happer par le train-train quotidien … N’est-ce pas là le plus important ?

Oss !

Une poignée d'épice

Tout comme dans l'art de la cuisine, en karate, une poignée d'épice et un brin d'audace peuvent faire des miracles ... Bon appétit !

lundi 13 août 2007

Heian nidan ... attention derrière vous !


Si on veut respecter une certaine logique dans l’apprentissage des katas, on commence par la série des ‘Taykioku’, ensuite vient Heian Shodan … et tout naturellement Heian Nidan.
On termine Heian Shodan par la position ‘kokutsu’ et on commence Heian Nidan par cette même position. Etait-ce voulu lors de la création du kata ? Peu importe. Avez-vous déjà senti l’importance de la posture d’ouverture du kata ? C’est le début du travail des hanches associé à un dynamisme nouveau. Si on prend la peine d’adopter une position kokutsu bien forte, notre karate sera plus fort avec l’expérience. Mais il faut déjà y penser à ce stade de l'apprentissage. On y apprend à jouer avec le poids de son corps, à se décaler sur cette fameuse jambe arrière. Basculer de la guauche vers la droite. Le danger nous guette toujours dans le dos…
Sans vouloir jouer sur les mots, Heian Nidan est un kata bien équilibré. L’apparition d’une technique de jambe telle que Yoko Geri Keage est un exercice difficile à ce niveau.
Et que dire de l’apparition de Uraken … une technique redoutable en combat pur !
Ce qui me plait vraiment, dans ce passage de Heian Nidan, c’est qu’il est hyper réaliste, l’adversaire est derrière vous !
Et puisque j’aborde la réalité du combat, que penser des fameuses techniques qui vous permettent de casser un coude, que ce soit au début ou au final de ce kata …
Un kata pour débutant ça ? Ne minimisons plus les difficultés et les richesses qui s’en dégagent.
Oss !

dimanche 29 juillet 2007

La devise de maître Osaka


Connaissez-vous la devise de maître Osaka, 8ème Dan JKA ?
La voici : "Faites toujours de votre mieux et laissez le destin faire le reste".
J'adhère ...
Oss !

samedi 28 juillet 2007

International JKA Stage S.Miyazaki Gent 2007 - Moments forts

Comme chaque année, un nombre toujours croissant de karatekas avaient répondu à l'appel.

L’affiche étant toujours très attirante. Coup de chapeau particulier pour l’organisation et l’accueil irréprochables !

Tous les aspects du karate y ont été abordé. J'ai retenu surtout quelques moments forts. Ces instants précieux que vous gardez en vous.
Un cours d'ouverture spécial 'Bunkai' donné par Gneo Sensei (7ème Dan JKA et Directeur Technique National pour la Belgique).
Le thème de ce cours était le kata 'Jitte'. Gneo Sensei nous a, une fois de plus, montré sa connaissance parfaite du karate et son interprétation redoutable du kata dit 'Des dix mains'.

L'autre grand moment de ce stage fût sans aucun doute le premier cours donné par Osaka Sensei (8ème Dan JKA) venu expressément du Japon pour ce grand rendez-vous annuel. Un technicien martial hors pair. Une légende vivante ce Osaka ... suffit de feuilleter la célèbre série 'Best Karate' parue en plusieurs volumes et vous comprendrez pourquoi.
Alors quand on sait avoir la même chose en chaire et en os ....
Il nous a montré toute la difficulté du travail des hanches dans l'exécution de ce kata presque impénétrable qu’est Tekki Sandan. Idem pour le cours axé sur le subtil kata Kanku Sho le lendemain.

Malgré le fait qu'il n'est plus tout jeune, je ne peux que marquer mon admiration dans la façon que Osaka Sensei peut bouger chaque partie de son corps en combinaison parfaite avec chaque technique exécutée. Du grand art et surtout de l'efficacité absolue !

Mon troisième coup de coeur ira à Sawada Sensei (7ème dan JKA) et son cours axé sur le kumite. Etape par étape, il a su amener chacun d'entre nous vers un final de combat libre où il régnait une atmosphère particulière.
Tout son cours était surtout porté sur la notion de distance, la réaction immédiate en cas d'attaque, la stratégie offensive ou défensive en combat.
Un entraînement d'une grande intensité dans tout les sens du terme.

Ochi Sensei (8ème dan JKA) a été égal à lui-même, surprenant de gentillesse et redoutable patriarche de notre école de style.
Il a su nous montrer une fois de plus son extraordinaire créativité dans diverses combinaisons de kihon. Admirable !

Je m'arrête là ... je suis encore sous le charme de ces moments précieux vécus aux côtés de ces maîtres respectables.

dimanche 15 juillet 2007

Kazuhiro Sawada Sensei

Kazuhiro Sawada Sensei aime la Belgique. C'est un homme qui s’est bien intégré à notre petit pays.

Il est arrivé chez nous dans le milieu des années 70. Je dirai fin de l'année 1974. Une époque, où ce jeune karateka 3ème dan, assistait Miyazaki Sensei.

Un lien "particulier" les unissait depuis que Kazuhiro Sawada avait fréquenté l’université Taisho à Tokyo où Miyazaki Sensei était instructeur.

Jeune ado, j’étais très impressionné par ce champion fraîchement débarqué chez nous. Au sein de son équipe universitaire, il venait de remporter à plusieurs reprises le championnat du Japon. Alors, face à lui, vous imaginez … quelle rencontre !
Même si en 1985 Sawada Sensei est retourné au Japon pour y travailler dans l’administration, il reviendra 6 fois en Belgique à la demande de Miyazaki Sensei, pour s’installer définitivement chez nous en 1993.

Et depuis, une complicité particulière unit l’ensemble des karatékas belges à ce petit homme discret, authentique, aux multiples qualités humaines. Un homme qui continue sans cesse de m'inspirer dans ma recherche personnelle dans l'art du combat. Un maître que la plupart des pays frontaliers apprécient.
Aujourd’hui élevé au rang de 7ème dan JKA, il nous fait partager sans modération son art, aux côtés et sous la direction de Sergio Gneo Sensei, 7ème dan JKA.

Dans la simplicité qui le caractérise, je garde précieusement en mémoire nos « troisièmes mi-temps » qui révèlent toujours le côté « bon vivant » du maître.

Oss !

Sans cesse !


A méditer ...
En karaté, il faut toujours chercher plus profond !
Sans cesse développer sa créativité, sans cesse approfondir sa pensée !

dimanche 8 juillet 2007

Juillet - Août


Dans la plupart des clubs, cette période est un peu celle des vacances. Pour beaucoup d’entre nous, les vacances sont nécessaires pour repartir de plus belle à la rentrée.

Ca, c’est ce qu’on vous dira dans bien des cas. Mais attention ! Evitez une trop longue interruption d’entraînement. Pour ceux, qui comme dans notre club, ont la chance de pouvoir continuer de pratiquer pendant cette période, allez-y ! Même si vous devez parcourir quelques kilomètres de plus pour franchir les portes d’un autre dojo. Les entraînements de l’été doivent être assez généraux. Ils permettent de maintenir un bon état de forme global pendant l’été ainsi qu’un certain niveau technique. Je pense qu’il serait dommage de perdre les acquis de toute une saison à cause d’un arrêt trop prolongé sans activité physique et martiale. Et puis une passion, ça se savoure au jour le jour …Ca, c’est moi qui le dit ….

On peut pratiquer régulièrement, avoir une alimentation saine et équilibrée, même en période de vacances. Profitez-en pour travailler différemment et de façon plus personnelle. Abordez des séries de kihon en souplesse, le but étant de les exécuter lentement en recherchant la meilleur exécution technique possible. C’est l’occasion aussi pour parfaire chaque kata, chaque détail. L’opportunité d’aborder des exercices de kumité avec d’autres partenaires.

Et puis, pour ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir continuer de s’entraîner régulièrement pendant la période estivale, n’hésitez pas à vous inscrire à quelques stages d’été. d’échanger vos idées, et de vivre parfois des rencontres très riches en enseignement.

Bonnes vacances !

14 ° Stage International de Gent

Un des grands rendez-vous internationaux de notre Ecole JKA se déroulera très prochainement à Gent, du 21 au 24 juilet 2007. L'International JKA-Stage S.Miyazaki.
Quatre jours d'efforts intenses, de recherche martiale, de rencontres et retrouvailles savoureuses.
Avec à l'affiche : Yoshiharu Osaka Sensei 8 Dan JKA, Hideo Ochi Sensei 8 Dan JKA, Kazuhiro Sawada Sensei 7 Dan JKA et notre Sergio Gneo Sensei 7 Dan JKA.
Grâce à ce type d'évènement, la Belgique, petit pays, demeure une plaque incontournable du karate JKA.
A très bientôt et en pleine forme, oss !

samedi 23 juin 2007

Interview d' Enoeda Sensei

Boujour tout le monde,
Voici un petit sujet filmé dans le dojo d'Enoeda Sensei avec petite interview en bonus.
De quoi raviver chez vous un tas de bons souvenirs...

mercredi 20 juin 2007

Le tigre du Shotokan

Lorsqu’on évoque la mémoire de Satoshi Miyazaki Sensei, on ne peut ignorer le lien qui l’unissait à un autre grand maître de la JKA : Keinosuke Enoeda Sensei.

Un vrai dur ! Si dur qu’on le surnoma ‘Le Tigre du Shotokan’.

Je suis convaincu que sa voix résonne encore aujourd’hui entre les murs du Marshall Street Dojo de Londres.
Enoeda Sensei, c’était l’image d’un karaté pure et puissant à la fois par celui qui fût Chef Instructeur de la JKA Europe durant une décennie. Je garde en moi le visage d’un homme charismatique. Impossible d’oublier sa dernière apparition au stage de Gand pendant l’été 2002. Moment d’émotion intense lorsque le maître nous réunit une dernière fois pour nous rappeler notre mission et notre rôle d’instructeur JKA. Comme un vieux prof face à ses élèves juste avant la fin des cours. Lui, qui ne nous avait pas habitué aux longs discours, ce jour là, il semblait ne plus vouloir s’arrêter. Etait-ce sans doute là un signe …

Ma dernière rencontre avec Tora eu lieu quelques mois plus tard, en octobre de l’année 2002.

C’était en Hollande, l’homme était toujours égal à lui-même, et il dégageait en vous toujours ce même frisson lorsqu’il sillonnait les lignes formés par les karatékas. Il suffisait de l’entendre hurler ‘Stoumac’ pour savoir qu’il fallait durcir vos tripes !

Souvenir d’un dernier passage de grade face à ce descendant direct d’une illustre famille de Samouraïs, les Yamakana.

Lui qui ne laissait jamais rien paraître, ce jour-là, je le vit pourtant prendre un jeune nourrisson dans ses bras et lui sourire. Derrière ce tempérament redoutable, Enoeda Sensei était aussi quelqu’un de très humain. Ce fût la dernière fois que mon regard le croisa, avant de disparaître avec Gneo Sensei, le ramenant à son hôtel.

mardi 19 juin 2007

Hangetsu : Demi lune dans le ciel de la JKA

Je me suis laissé souffler dans l’oreille que Satoshi Miyazaki Sensei appréciait tout particulièrement le kata Hangetsu.

Ce kata est très particulier, presque douteux parfois avec cette position très étroite qui dévoile à peine nos points vitaux. C’est ce que j’aime dans Hangetsu. Cette posture forte, presque inamovible où tout est dans les genoux.

Que ceux qui pensent que ce kata est très ‘reposant’ prennent un ticket vers les oubliettes !

Hangetsu est le meilleur entraînement pour développer la force. Un des rares katas à mêler des mouvements lents incluants attaques et blocages.
Le seul aussi à nous permettre d’exprimer une respiration forte. Ici, c’est permis !!
Je pense qu’on devrait pratiquer Hangetsu à l’issue de chaque entraînement.

Une bonne façon de prendre conscience de notre corps, et de parfaire notre mécanisme respiratoire dans le combat.

C’était peut-être la façon de Miyazaki Sensei de décrocher la lune …

dimanche 17 juin 2007

17 juin 2007 - Date anniversaire Satoshi Miyazaki Sensei




De gauche à droite : Philippe, Bruno, Maurizio, Raymond, Sergio et Rob




De gauche à droite : Pascal, Priscilia, Raymond, Salvatore, Bruno, Sergio

vendredi 15 juin 2007

17 juin 1938 - 17 juin 2007

Satoshi Miyazaki Sensei aurait eu 69 ans ce 17 juin.
Cette date anniversaire nous fait percevoir le caractère transitoire de l'existence.
Même si parfois on entend le silence.
Son héritage martial éveille notre conscience.
Car la lumière qu'il a laissé en chacun de nous est éternelle.

lundi 4 juin 2007

Avant les vacances...

Voilà, nous y sommes, le dernier entraînement fédéral avant les vacances d’été.

Sur la route, quelque chose me disait que ce samedi, le cours serait plus physique, axé kumité, pour finir en beauté quoi ….
Eh bien, mon petit doigt avait vu juste !

Gneo Sensei a sorti de son chapeau le grand Jeannot. Lui déléguant les trente premières minutes de l’entraînement. Je ne vous dit pas la tête de certains qui pensaient être venu prendre un avant-goût de ‘vacances’…

Jeannot a axé son cours sur une combinaison de type imparable et qui permet de travailler la détente et la vitesse de frappe. Abordable pour tous puisque uniquement ‘tsuki waza’.

Le genre de truc qui fait du bien et qui permet réellement se tester avec d’autres partenaires.

Ensuite, le maître a repris les rennes pour un survol des katas de base, augmentés des 3 katas supérieurs étudiés ces derniers mois. Sergio, l’œil toujours attentif au moindre détail, nous a amené peu à peu vers une conclusion mentale qui se traduisait sur les visages.

Bonnes vacances !!

vendredi 1 juin 2007

Jitte ... les dix mains

Lors de mon dernier cours en présence de Kazuhiro Sawada Sensei, le maître nous a doté de dix mains. Alors qu’avec deux mains, c’est déjà bien compliqué …

Le message qu’il a voulu faire passer, c’était surtout la manière différente de voir les blocages. J’ai aimé tout particulièrement ce cours car j’ai vu le maître sous un autre visage. Celui du combattant, qui n’accepte pas de subir une agression, et qui, au contraire, va vers son agresseur. Le principe de la défense offensive !

Ca change toute la vision du combat ça … C’est tout le contraire de l’effet de vague. Plus question ici d’absorber l’attaquant avant de bondir. Non, faut aller au front sur une attaque menaçante. Ca vous forge un mental d’acier.

Une excellente introduction du maître vers le kata Jitte qui inclut beaucoup de blocages mais où le rythme est tout aussi important que l’action en elle-même.

Mais soyez vigilants, et ne tombez pas dans le piège …
Je ne vous parle pas seulement de « rythme physique » ici … mais de « rythme mental ».

La rapidité mentale, une vitesse est très subjective. Elle dresse la relation entre vous et votre adversaire. Des blocages comme tetsui, gedan barai ou age uke peuvent détruire l’adversaire si vous les exécutez dans un timing offensif.

A partir de là, on peut bloquer n’importe quoi … comme si l’on avait dix mains.

Oss !

jeudi 31 mai 2007

Le 31 mai ... pensées ....

Le 31 mai 1993, il s'en alla aussi discrètement qu'il n'était venu ...
Comme chaque année, en cette journée, mes pensées vont vers lui ...
Hommage à Satoshi Miyazaki Sensei. Oss.

dimanche 27 mai 2007

La beauté du karaté

Je vous l’avais promis, mesdemoiselles, mesdames, ce sujet vous est tout spécialement dédié.

Le karaté convient aux femmes …Il permet d’affiner la silhouette et d’avoir une musculature harmonieuse.
Grâce au karaté, les femmes savent tout particulièrement ce que le verbe « progresser » veut dire. Grandir dans la confiance en soi, l’assurance, maîtriser les agressions émotionnelles de notre quotidien.

Plus que tout, le karaté donne un sens aux actes et à la vie d’une femme. Car des efforts, les femmes en accomplissent plus que vous messieurs ! Cette règle ne s’applique pas uniquement au dojo…

Observez-les pendant un entraînement, ne vous voilez pas la face et arrêtez de les mater en macho.
Ne les sous-estimez jamais surtout … c’est la façon la plus sûre de vous faire jeter.

Car lorsqu’elles travaillent avec un partenaire masculin, elles recherchent l’efficacité du geste.
Inutile donc de les considérer comme des « sous partenaires », soyez sincères et voyez en elles l’image de combattantes accomplies. Les femmes sont souvent plus stratégiques que les hommes, c’est bien connu !

Votre faiblesse, messieurs, serait de vous croire invincibles. Ne perdez jamais de vue que le critère de jugement n’est pas la force physique, mais plutôt l’intensité de la concentration qui s’exprime par ce que nous appelons ‘le mental’.

Alors les filles, un sourire, une technique bien placée … et hop, l’affaire est dans le sac.
Quant à vous, messieurs, méfiez-vous de l’eau qui dort !

samedi 26 mai 2007

La victoire sur soi-même


La défaite de l'adversaire conforte mon travail intérieur accompli mais elle n'en n'est pas l'unique but.
Dans l'optique de mon karaté, il m'est plus important de me dépasser moi-même que de dépasser mon adversaire ...

dimanche 20 mai 2007

Heian shodan : back to the future

Rassurez-moi … je ne deviens pas fou … et pourtant, plus j’avance, plus j’ai envie de reculer.

Plus je grandi dans mon karaté, plus j’ai envie de revenir à mes débuts. A toutes ces choses essentielles moins bien perçues jadis et auxquelles je veux revenir. Comme une vitamine necessaire à ma croissance de karatéka.

Je pense ne pas être le seul dans ce cas. Et cela me fait le plus grand bien !

Par exemple, en kata, j’éprouve un besoin particulier de faire et refaire Heian Shodan.
Et à chaque fois, je redécouvre un tas de sensations et une perception toujours plus grande de ce kata, premier du nom. Du moins officiellement. Car si je veux être pointilleux, je devrai citer les ‘Taikyoku kata’.
J’y reviendrai une autre fois …

Le travail de Heian Shodan me permet de redevenir authentique et surtout, d’apprendre à nouveau, à faire émerger le dynamisme qui est en moi.

Ce kata est ‘très’ simple non ? Et pourtant, à chaque fois, on a l’impression d’y trouver ce petit quelque chose de différent. Tout le monde connaît ce kata … sans vraiment le connaître.

Car tout ce qui est fondamental est toujours difficile à maîtriser. Et Heian Shodan est le plus bel exemple. Sans entrer dans le détail des premières positions acquises comme Zenkutsu ou kokutsu dachi qui feront à elles seules l’objet d’un autre sujet. Chaque rotation, chaque blocage, chaque Oi zuki, tout doit nous faire coller le plus possible à la réalité de notre karaté. La notion de vitesse, puissance, et l’attitude originel du combat éveille l’esprit.
A partir de là, notre esprit mûri et prend la relève du corps.

C’est le retour vers le futur … Reculer pour toujours mieux avancer !

samedi 19 mai 2007

Curiosité martiale

Pour beaucoup, le karaté, ça se pratique dans un dojo. Mais cela ne suffit pas !Je pense qu’il faut cesser de se dire, je vais à l’entraînement et après 90 minutes, je redeviens monsieur ‘tout le monde’.

Je n’engage que moi, mais je crois que pour faire un bon karatéka, il faut cultiver sans cesse le karaté en nous. Aller au-delà de l’exercice physique et prendre le temps de s’interroger.
Etre curieux, pourquoi ceci ou pourquoi cela ? Même si on ne sait pas toujours où cela nous mène, cultiver notre curiosité martiale est vitale.
Des questions parfois sans réponse mais qui me permettent d’avancer à petits pas vers l’essentiel. Parfois je devine, parfois je pressent, au meilleur des cas, parfois je découvre. Soyez curieux …

jeudi 10 mai 2007

Bon technicien = bon combattant

Lors de mon dernier cours auprès de Sergio Gneo Sensei, j’ai eu confirmation d’une chose : un bon technicien fait un bon combattant.

Avoir une bonne technique, c’est surtout accorder le plus grand intérêt aux règles de base de chaque technique.

Si je prend l’exemple d’un blocage basique comme ‘Jodan Age uke’, la préparation du blocage, le croisement des bras, le placement des coudes, l’orientation du poing, la hauteur correcte, le niveau exact de contact, la rotation des hanches, le bon ‘kime’ au bon moment, etc …
Le respect de tout ces critères est essentiel à une bonne application avec partenaire. Des critères trop souvent ‘bafoués’ et qui pourtant sont déterminants par la suite lors de l’étape qui nous conduira peu à peu au kumité.

Une bonne technique c’est avant tout une bonne assurance en sois. Cette force intérieure nous apprend à rester courageux face à un adversaire, quel qu’il soit.

dimanche 6 mai 2007

Une force tranquille ...

Notre entraînement fédéral est souvent l’occasion de parfaire nos connaissances en kata. Gneo Sensei avait décidé dernièrement de nous conduire vers une force tranquille … le kata ‘Sochin’.
Très attiré par ce kata, je me suis régalé !

Kata okinawaien du Tomari-te, Sochin fait partie du groupe d'Aragaki, tout comme Nijushiho ou Unsu. Il fut repris dans le Shorin-ryu. Il passa dans le Shito-ryu et Yoshitaka Funakoshi l’introduisit dans le style Shotokan après l'avoir appris d'un expert d'Okinawa.

La base essentielle de ce kata est la position fudo-dachi, ou sochin-dachi (posture immuable). Cette position très solide est un compromis entre zenkutsu-dachi et kiba-dachi. Gneo Sensei nous a fait une belle démonstration pour pouvoir acquérir toute la finesse de cette position. Une position qui vous enracine au sol et qui fait de vous un guerrier. Ce kata a un rythme particulier. Les passages lents s’enchaînent avec des explosions d’énergie où rien ne semble pouvoir vous résister.

La façon unique d’aborder les rotations du corps dans l’accomplissement des techniques de jambes (yoko geri) ou des blocages (shuto uke) marque un niveau particulier du sens du déplacement. Sans oublier le côté ‘réaliste’ du corps à corps propre au combat de rue que lui atribue les ‘ura tsuki’. Répliques qui ne laissent aucune chance à l’adversaire.

Un exemple parfait d’une passerelle entre le kata et le kumite.

Et en plus, ‘Sochin’ se révèle être une excellente façon naturelle de travailler votre musculation au niveau des membres inférieurs.

Karaté, mental de fer et musculation … que vouloir de plus ?

mercredi 2 mai 2007

Etre champion ... et après ?

Un ‘champion’ en karaté sportif ne peut poursuivre sa carrière qu’en entrant réellement dans le karaté authentique.

Karaté martial : le vrai combat

Le karaté martial c’est l’art du combat, l’art de l’efficacité pure et réduite à sa plus simple expression.

En deux mots, c’est lui ou moi …ça passe ou ça casse.
On est loin du sport, car dans le mot sport, on sous-entend jeu. Or ici, je parle de survie, et la vie n’est pas un jeu. On ne met pas ‘sport de combat’ et arts-martiaux dans le même sac.

Le karaté martial ne répond pas à certaines règles. Pas question de temps limité, d’arbitre prêt à canaliser les tensions négatives, d’un seul adversaire.

On a pratiquement aucune chance de s’en sortir grâce aux techniques utilisées en karaté sportif. Mais imaginez plutôt quelles sont vos chances si vous utilisez les techniques de nos kata.

Le vrai combat, quand il survient, est synonyme de survie. Il n’y a plus aucune notion de temps, de nombre d’adversaires, d’interdits codifiés.

Savoir éviter l’affrontement est la plus belle victoire. La plus difficile aussi. Tout ici est à l’opposé du karaté sportif.

Le karaté martial, c’est avant tout se connaître soi-même, maîtriser ses pulsions.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, pratiquer le karaté traditionnel ce n’est pas non plus se contempler devant un miroir en se gonflant de sa petite personne.

Il faut du temps. Il y a une période pour chaque chose, pour chaque niveau martial atteint. Pas de course à la victoire ici.

Le karaté authentique se pratique avec ardeur mais sans hâte, car on a toute la vie pour atteindre la plus haute marche du podium, celle de l’élévation de soi.

lundi 30 avril 2007

Soupe ou gâteau ?

Les jeunes karatékas, si on leur laisse faire ce qu'ils aiment, iront vers un karaté plus populaire et de compétition.
Pourquoi se pencheraient-ils vers le karaté traditionnel ?
Demandez à un enfant s'il préfère avaler un bon morceau de gâteau ou alors boire un grand bol de soupe ... vous devinez sa réponse ! Vous devinez aussi sur le plan alimentaire qu'est-ce qui est plus judicieux.
En karaté, c'est souvent pareil. Je pense que le karaté sportif est une excellente expérience pour le jeune. Je pense que chaque club doit pouvoir offrir une 'section' compétition. Toutefois, cette expérience ne doit pas être "l'unique expérience" ou plutôt celle où après quoi rien ne compte.
L'instructeur a pour devoir de guider le jeune karatéka et surtout à lui faire comprendre que le karaté ne se limite pas à se toucher le bout du nez muni d'une paire de gants en hurlant 'yes' !

samedi 28 avril 2007

Karaté sportif - karaté traditionnel

Il existe un fossé considérable entre le karaté traditionnel et la pratique sportive de celui-ci.

Sergio Gneo Sensei l’a encore souligné lors du cours provincial de Marchienne-au-Pont.

Bien que le karaté sportif soit issu de l’art martial traditionnel ou du budo, on tente à s’en éloigner de plus en plus.

Et sur le terrain, on distingue aujourd’hui deux formes de karaté, l’une qui est axée exclusivement vers la compétition sportive, et l’autre vers un épanouissement du pratiquant à travers l’art lui-même.

Le karaté vise avant toute chose l’efficacité en combat. Et cette efficacité se déploie au travers d’un apprentissage technique.

Dans la carrière d’un karatéka, la compétition est un choix. Mais ce choix ne peut s’opérer que durant quelques années. Après quoi, on constate une phase de déclin et souvent d’une remise en question de soi.

En karaté traditionnel, la période d’efficacité est toujours présente, puisque la formation technique associée à une recherche personnelle est continue.

Pratiquer le karaté sportif, c’est miser sur la performance du jour. Pratiquer le karaté martial, c’est développer l’efficacité de l’art du combat durant toute sa vie.

dimanche 15 avril 2007

Pourquoi Jion

Un blog, c’est fait pour tout dire, ce qui nous plaît, mais aussi ce qui nous interpelle parfois.
Puisque j’évoquais précédemment le passage à la ceinture noire, avez-vous déjà remarqué que la plupart des candidats ‘dan’ présentent le kata Jion comme tokui kata (kata libre).

Pourquoi Jion ? N’est-il pas synonyme de perfection ? Alors, dans ce cas, se considère-t-on déjà parfait à l’aube de la ceinture noire ?
Ce choix me laisse songeur. J’aimerai qu’un jour quelqu’un puisse m’apporter une réponse. Où alors est-ce un phénomène de mode ?

Si on prend la peine de se pencher sur l’origine du kata Jion, on remarquera dans les écrits qu’il est question d’un temple et d’un prête bouddhiste.
Une légende dit que l'inventeur du kata a pratiqué sur le pont nommé Jion et c'est comme ça que le kata a reçu son nom.
J’espère que ceux qui optent pour ce kata comme kata favori le pratiqueront jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits … mais l’est-on vraiment un jour ? Est-ce possible d’être satisfait de soi-même avec si peu d’expérience ?

Jion est un kata solide, puissant, ravageur mais très raffiné à fois. Au premier abord, tout le monde peut le pratiquer avec aisance. Mais quand on commence à entrer dans le kata, on s’aperçoit très tôt que le combat n’est pas gagné d’avance.
Il y a beaucoup de points difficiles dans l’interprétation du kata. Il y a plusieurs parties dans ce kata et la difficulté réside à ne jamais donner l’impression de s’arrêter entre chaque partie. Le combat dans le kata est toujours présent. Mentalement, il faut toujours rester fort pendant le kata. Le rythme n’est pas toujours le même mais à aucun moment il n’y a de temps pour se délasser. Apprendre à maîtriser son esprit et sa respiration sans que la concentration et le mental ne s’affaiblissent.
Je considère que Jion est un des kata les plus mûrs et qu’il faut avoir l’esprit clair pour bien se l’approprier.

A ceux et celles qui ont choisi de présenter Jion lors de leur passage, je dirai qu’il est utile de prolonger l’expérience, sa proche recherche dans l’exécution de Jion pendant de longues années encore.
Méditer sur ce que l’on peut être au moment où on croit avoir atteint une exécution parfaite du kata.

samedi 14 avril 2007

Noir c'est blanc

Un stage tel que celui de Louvain est l’occasion pour beaucoup d’acquérir la fameuse ceinture noire.

C’est avec un soupçon de nostalgie, que le jour de l’examen, j’observais les candidats shodan. Presque tous anxieux, et atteint de ce point à l’estomac qui ne vous lâche plus.
Pendant que je savourais mon sandwich, ils grignotaient le temps en répétant inlassablement leur programme d’examen.
Bien entendu, assis dans l’ombre, d’un œil discret, je remarquais ceux et celles touchés par les bienfaits de l’esprit martial. Comme cette jeune fille qui, isolée des autres, laissait exploser ses qualités et ses défauts, son caractère et sa rage de franchir ce cap.
En parlant d’esprit, justement, pour la plupart d’entre eux, l’obtention de la ceinture noire, c’est surtout la distinction d’un niveau avancé.

Je dirai que c’est le début de la sagesse et de l’humilité. C’est surtout apprendre à se distinguer avant tout par le comportement d’un sage plutôt que par la couleur de la ceinture.

Le chemin qui nous conduit jusqu’à la ceinture noire, c’est un peu l’apprentissage de notre alphabet. A partir de shodan, on apprend à construire quelques mots, ensuite des phrases, ensuite des chapitres, et quelques ‘dan’ plus loin, un jour, certains d’entre nous termineront l’écriture d’un livre.
Voilà l’image que je donne aux élèves qui se torturent souvent l’esprit bien trop tôt quant au passage du grade shodan.

Le passage de ‘la noire’, c’est le début d’une longue recherche personnelle sur le karaté. C'est commencer sa propre phase d'analyse sans brûler les étapes.
Une route semée d’embûches et d’interrogations.
Jour après jour, apprendre à reconnaître ses imperfections pour s’améliorer au fil du temps.

Décrocher sa ceinture noire, c’est redevenir une ceinture blanche au plus profond de soi.
Une ceinture qui noircit avec le temps …

dimanche 8 avril 2007

Raymond Honore Sensei

Comment aborder le thème du « karaté dans notre région » sans penser une seule seconde à Raymond Honore Sensei, 6ème Dan JKA … c’est impossible.

Quand je parle de région, je devrai plutôt dire « la Walonnie ». Car si il y a bien un mot qui revient souvent dans la bouche de ce bon vivant, c’est « la Walonnie ».

Raymond Honore Sensei est un pionnier, un vrai de vrai ! Il a introduit le karaté dans la région du centre en 1961 … Alors que la Belgique dansait au son des Beatles, Raymond lui, se passionnait depuis longtemps, pour ce qui allait devenir son activité favorite : le karaté.

Mais je ne suis pas là pour vous dresser l’historique du personnage. Bien qu’il marqua de son empreinte notre équipe nationale dans les années 70, avant d’embrasser une carrière d’arbitre internationale exemplaire.

Non, je voudrai vous parler de l’homme. Du moins, de ce qu’il laisse comme trace chez un karateka anonyme comme moi. Oui, en parlant de trace, quel karateka n’a pas encore déjà eu le plaisir de goûter aux avant-bras de Raymond !

Un entraînement chez Raymond c’est spécial. On sait quand on arrive … mais on ne sait jamais quand on repart. Parceque le karaté, ça se vit dans l’instant surtout … et si cela n’est pas au goût du maître, on continue, encore et encore … jusqu’à ce que ce soit plus ou moins parfait. Il vous ‘scanne’ des pieds à la tête … mais n’est-ce pas pour cela qu’on y va ? Combien de candidats ‘dan’ n’ont-ils pas fait cet arrêt au dojo louviérois. C’est devenu pour beaucoup une étape presque incontournable avant l’épreuve de l’examen. Les gens viennent chercher chez Raymond ce qu’il leur manque … ce petit détail qui fera la grande différence.

Raymond Honore Sensei est très attaché à ses racines. Qu’elles soient linguistique ou martiale. Alors, lorsqu’on se retrouve autour d’une bonne table, une bonne bière à la main, entre deux expressions en dialecte presque incompréhensibles dont il a le secret, il nous parle ‘du bon temps’. De ces années passées aux côtés de Satoshi Miyazaki Sensei dont il aime tant évoquer la mémoire auprès de la jeune génération.

Et si vous savez gratter un peu plus loin, sous ce karateka impressionnant par la force et la puissance qu’il dégage, vous verrez qu’il y a surtout un cœur, sans doute plus grand que la fameuse moustache qu’il porte avec fierté ..

samedi 7 avril 2007

Les petits oeufs de maître Kawawada

Ca y est, nous y voilà enfin ! Pâques et ses petits œufs, symboles universels du printemps et représentants le renouveau de la vie …

Et bien moi, comme pour la plupart des karatekas belges, tous issus de cette grande famille qu’est la JKA, chaque année à cette période, c’est plutôt la grande messe du karaté. Pardon monsieur le curé …

Le grand stage de karaté de la JKA francophone accueille les plus grands maîtres de notre école. Un vrai pèlerinage pour tout karateka passionné et désireux de voir en chair et en os ces maîtres sans âges.

Bura Sensei du Danemark, 7ème Dan JKA, ouvre les festivités cette année avec une étude bien perso du kata sochin. Moi je me régale … dans tout les sens du terme. Fraîchement nomé à la tête des troupes européennes de la JKA, l'homme se montre très ouvert. Il observe et répond à nos questions. Soucieux de bien faire passer le message dont il est porteur. Il n'hésite pas à nous dévoiler les finesses d'un bunkai révélateur d'un karaté supérieur.

Mais il faudra attendre quelques heures pour enfin voir celui que j’attend, Kawawada Sensei, 8ème dan JKA.

Comme à chacune de ses apparitions, c’est ‘la claque’. Il a choisi de nous plonger dans le kata Gankaku. En toute simplicité, il nous fait une démonstration comme seul lui sait le faire. Il parvient à faire bouger chaque partie de son corps en fonction de la technique qu’il exécute. Des positions parfaites, il nous fait quelques tours de hanches … mes amis et moi observons en silence. Il insiste sur tous les détails, la perfection à l’état pur.

Kawawada Sensei, c’est surtout une puissance tranquille. Chaque coup est fluide et fort à la fois. J’ignore son âge exact, mais une chose est sûre, il n’a rien perdu de sa souplesse. Ses jambes vont et viennent comme un élastique insaisissable. Il essaie de nous transmettre les subtilités de Gankaku, le calme avant l’explosion, se sens de l’équilibre, etc …

Il se laisse même aller à sourire lorsqu’il nous surprend à sautiller d’une jambe à l’autre en nous servant de nos mains … alors que ce geste est complètement inutile dans l’exercice en question.

Il nous donne ses derniers conseils à consommer sans modération, un peu comme les œufs de Pâques à cette période de l’année. Dans l’assemblée, je remarque quelques têtes connues, d’autres moins, d’autres plus médiatisées.

Mais croyez-moi, tout cet enseignement ne s’apprend pas sur des bouquins ou sur dvds, mais bien face au maître, un jour comme celui-ci.

mardi 3 avril 2007

Sergio Gneo Sensei

La Japan Karate Association contribue au développement du karaté dans le monde.

Et dans notre bonne petite Belgique, un nom émerge au sein de cette grande famille : Sergio Gneo Sensei.
Il est le Directeur Technique National de la JKA Belgium. Un des rares européens à avoir été élevé au rang de 7ème Dan JKA.
Héritier direct des valeurs de Satoshi Miyazaki Sensei dont il fût l’élève, l’ami et le confidant. Sa vie est vouée au karaté. Nous avons une grande chance de l’avoir parmi nous au sein d’un petit pays comme le nôtre.

L’homme a atteint la cinquantaine, et pourtant, ce qui m’impressionne surtout chez lui, c’est sa jeunesse intérieure, l’œil toujours pétillant d’énergie.

Au-delà du regard que Gneo Sensei peut porter sur chacun de nous, il y a cette passion martiale qu’il nous transmet à chacune de ses interventions. Ca se sent, ça se vit surtout. Comme une éponge, j’absorbe alors ses directives, j’observe l’instructeur, scrutant le moindre détail car c’est toujours très enrichissant. Je le respecte comme on respecte un père, car lui, nous considère comme ses enfants. Je dis ‘nous’ car j’ai l’intime conviction que je ne suis pas le seul à partager ce sentiment. Il représente à mes yeux le ‘cordon ombilical’ qui nous relie à Satoshi Miyazaki Sensei.

Il nous donne sans compter avec ce charisme qui lui est propre. Un maître qui partage tout son ‘savoir’, c’est plutôt assez rare de nos jours.

Tout … enfin presque, car après chaque entraînement, j’aime lui souffler discrètement ‘Maître, je vous ai encore voler une technique aujourd’hui’.

Une poignée de main, un sourire avec le cœur, et l’envie de le retrouver avec cette même ferveur dans le cheminement du fameux ‘do’, la voie du karaté martial.

Rien de tel pour se sentir bien … Merci Sergio !

dimanche 1 avril 2007

Le respect du Maître

Le respect ne s’impose pas, c’est quelque chose qui naît en soi.

J’ai énormément de respect vis-à-vis de Sergio Gneo Sensei ou Kazuhiro Sawada Sensei, pour n'en citer que quelques uns, tout simplement parceque ce respect naît de la confiance que j’ai en ces personnes.
La confiance envers un maître entraîne aussitôt l’admiration pour celui-ci.
Non pas une admiration uniquement axée sur l’apparence, mais plutôt sur ce que le maître essaie d'extérioriser.

Par exemple, sur un plan purement technique, je ne me concentre pas sur le geste physique, mais sur l'intérieur du geste, d'où il vient, et avec quoi. Ce qui se dégage d'un mouvement vient de l'intérieur. Lorsque je regarde un maître pratiquer, c'est ça que j'essaie de capter, tout ce que le geste comporte de l'identité du maître.

Et lorsque ce respect devient mutuel, la communication devient complice. C'est l'unique façon pour pouvoir enrichir son karaté.

Oss !