
Chaque acte technique que nous étudions, apprenons et exécutons exprime quelque chose. Une attaque, une défense, une contre-attaque, une projection, etc…
Les grandis maîtres ont voulu nous transmettre en quelque sorte un « langage » à travers le karaté.
Les
mots y sont remplacés par des gestes, et quand certains gestes ont une même application on peut les considérer comme des
synonymes.
D’autres gestes ont la même forme mais une application différente, on peut donc alors les considérer comme des
homographes.
Quand on combine tout ça comme pour écrire
un texte (un kata), on utilise
une syntaxe spécifique. C’est une manière d’enchaîner
les mots (les gestes), en tenant compte des
règles d’accord (la stratégie et la tactique) ou de
la ponctuation (le rythme et la respiration).
Pour traduire certains
textes (kata), il faut alors apprendre à les
déchiffrer (le bunkai).
Il ne s’agit pas de faire une simple traduction mot à mot, mais il faut tenir compte de
l’esprit du texte (l’esprit du kata). C’est pourquoi il ne faut pas s’arrêter à un seul texte (un seul kata) mais étudier les autres textes du même
auteur (par exemple Funakoshi Sensei) pour assimiler l’ensemble du
vocabulaire (les techniques), de
la grammaire (la stratégie), de
la conjugaison (la tactique).
A chacun de nous d’approfondir
le texte (le kata) en
le relisant (l’exécutant) de nombreuses fois. Après une longue
étude (la pratique) on peut espérer obtenir une bonne
traduction (l’interprétation d’un kata ou son bunkai).
Plus la traduction s’affine, plus on s’exprimera correctement dans cette étrange langue que l’on apprendra à maîtriser et transmettre à notre tour.
A vos plumes !