mercredi 22 septembre 2010

Préparation physique - musculation

Pour la première fois depuis la création de ce blog, je vais essayer d’aborder un sujet qui ne peut être dissocié de la pratique du karaté : la préparation physique.

Mon but n’est pas de m’étaler sur un cours d’anatomie pointu, mais simplement d’attirer votre attention sur l’importance d’être en harmonie avec son corps lorsqu’on pratique un art martial comme le karaté. Dans notre pratique martiale, nous sollicitons certains muscles plus que d’autres, alors rien de plus normal que de les développer à bon escient. On y arrive souvent avec très peu de moyen, chez soi, sans pour cela fréquenter les salles de musculation.

Déjà, les anciens grecs avaient compris l’importance de la préparation physique. Si votre entraînement se résume à une pratique purement technique, vous serez très vite limité. Trop de karatékas s’imaginent que la préparation physique est accessoire : erreur ! C’est précisément cette préparation qui va créer la différence. C’est elle qui va faire exploser votre potentiel. Cette préparation doit inclure musculation, training mental, diététique et soins.

Le karaté est classé parmi les « sports de combat » dits de « percussion », au même titre que la boxe, le kung-fu, la boxe thaï, etc … Ces sports ont pour point commun de frapper le corps de l’adversaire avec ses propres segments corporels. Le karaté nécessite de la part du pratiquant des qualités physiques comme par exemple une grande mobilité corporelle.

Voyons quels sont les muscles les plus concernés… Commençons par la musculature du haut du corps. Dans cette région, l’action dépend surtout des deltoïdes, des pectoraux et des triceps. Ces groupes musculaires extenseurs permettent de propulser le bras en avant (frappe).
Le biceps participe aux coups circulaires (surtout pour le mawashi tsuki ou l’ura tsuki), le deltoïde joue également un rôle primordial dans le maintien de la garde (kamaete).
Le cou doit être particulièrement développé car son volume musculaire assure un maintien solide de la tête, évitant de ce fait les k.o. lors des contacts au niveau jodan.

La musculature de la partie médiane du corps est caractérisée par le travail des muscles grands droits, travail nécessaire pour amortir, encaisser les coups de l’adversaire. Le développement des muscles obliques est indispensable pour accentuer la puissance des coups portés, mais aussi pour augmenter l’efficacité des esquives.

Enfin, pour la musculature du bas du corps, on se focalise sur les muscles extenseurs des membres inférieurs car ils déterminent l’efficacité des percussions effectuées avec les jambes (keri waza). La contraction de l’ensemble des muscles des membres inférieurs permet de stabiliser la jambe d’appui (muscles extenseurs du genou, quadriceps, extenseur de la hanche).
J’aimerai aussi insister sur le fait que les muscles extenseurs des membres inférieurs contribuent aussi à la puissance de frappe des poings. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est ce que l’on nomme le « transfert de force ». Je pense tout particulièrement à la préparation du gyaku tsuki ou le travail du bas du corps a autant d’importance que le travail du haut du corps.


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