BUBISHI : L'étude de l'art du combat dans un esprit de guerrier. Ce blog est un espace d'échange pour les passionnés d'art-martiaux, en particulier les pratiquants de karate-do.
mardi 23 juin 2009
Arrêt sur image - Ochi Sensei
Championnat du Japon - 1966
A droite, Ochi Sensei intercepte le pied de Tabata Sensei et contre avec un gyaku tsuki chudan du poing droit.
C'est la finale au Budokan et Ochi Sensei remporte le combat par décision ... On distingue nettement Masatoshi Nakayama Sensei à l'arbitrage.
lundi 22 juin 2009
Arrêt sur image - Ueki Sensei
dimanche 21 juin 2009
17 juin 2009 - Satoshi Miyazaki Shihan
Comme chaque année, à la même date, Sergio Gneo Sensei nous a réuni pour un entraînement à la mémoire de Satoshi Miyazaki Shihan.
Il aurai fêté ses 71 ans cette année.
La vie d'un être cher, c'est un peu la nôtre.
Et dans cet esprit, c'est à nous tous et toutes aujourd'hui de poursuivre l'oeuvre de sa vie.
Nous avons cette capacité et c'est le plus bel honneur que nous puissions lui rendre à long terme.
Satoshi Miyazaki Shihan a laissé son empreinte sur le sable
du temps ...
Et chaque année à cette date, le vent souffle quelques grains de ce sable en nous.
Oss !
mardi 16 juin 2009
Positive vibration
L’album de Bob Marley intitulé « Rastaman Vibration » enregistré en 1976 contient un titre qui tombe à pic pour illustrer cet article : Positive Vibration.
Notre karaté repose sur la qualité et la précision de nos gestes. Pour être performant, il faut avant tout être dans un bon état d’esprit, positif.
Et pour celà, il est très important de comprendre clairement comment et pourquoi on effectue telle ou telle technique.
Il est pour moi naturel que la base du karaté doit reposer sur des entraînements méthodiques et il ne faut jamais brûler les étapes, surtout au niveau de la bonne compréhension du geste.
On acquiert de la force et de la vitesse que sur des fondations solides. Chaque élève, mais surtout chaque professeur doit en être conscient.
On apprend à faire demain ce dont on est pas capable aujourd’hui. Mais il faut demeurer positif en soi. L’efficacité d’une technique réside dans sa qualité d’exécution. Il n’y a pas de secret, toutes les ceintures noires ont été un jour débutants …
En adoptant un esprit positif lors des entraînements, on progresse plus facilement.
Etre positif permet d’avoir encore plus confiance en nos performances et peut nous aider à contrôler toutes sortes de situations, que ce soit en compétition ou dans la vie quotidienne.
C’est souvent l’état d’esprit et l’attitude qui permettent de vaincre.
Positive vibrations !!
lundi 15 juin 2009
Philosophie...
Parfois, les élèves m’abordent pour me poser certaines questions dont il est difficile d’apporter une réponse directe. Mais n’avez-vous déjà pas eu ce sentiment que certaines questions sont plus essentielles que les réponses qu’on pourrait y apporter ?
Il ne s’agit pas de questions purement ‘techniques’. Mais bien de questions qui portent sur la voie que nous avons choisie, le karaté-Do.
Car de nombreux parents encouragent leurs enfants à pratiquer le karaté comme un ‘sport’, à la fois physique et stimulant. C’est aussi vrai pour de nombreux adultes lorsqu’ils franchissent pour la première fois les portes du dojo.
C’est vrai que le karaté est une discipline sérieuse qui forge le caractère et donne confiance en soi.
Mais à côté de cela, il y a aussi l’iceberg qui se cache sous cet aspect ‘grand public’.
Je dois souvent m’étendre sur la couleur philosophique de notre art.
Car le karatéka doit respecter scrupuleusement les valeurs de son art. Je pense tout particulièrement à l’étiquette, à l’effort, à la sincérité, au contrôle de soi, à la patience et surtout à la force de caractère dont il faut faire preuve pour parvenir à avancer dans la pratique du karaté.
Alors quand on peut apporter des réponses aux questions relatives à cela, il n’existe aucune raison pour que l’élève ne vive pas toute sa vie selon ces principes.
Par exemple, si les règles du dojo exigent que les élèves observent des principes stricts d’hygiène, qu’ils s’abstiennent de boire ou fumer, qu’ils soient humbles et disciplinés, ces mêmes principes feront naturellement partie intégrante de leur vie.
Un bon karatéka doit développer son équilibre et sa force intérieure, apprendre la bienveillance.
En tant qu’instructeur, mon but est de l’amener à savoir agir correctement devant une situation donnée, et toujours de façon courtoise. L’investissement de soi et la loyauté, la droiture et la sincérité sont les fondements mêmes du karaté.
Le vrai défi pour un individu est de garder son contrôle dans n’importe quelle circonstance.
Là est toute notre philosophie…Une philosophie qui peut apporter un sens et un enrichissement dans notre vie.
Oss !
Philosophie, les trois niveaux
Alors qu’en réalité, le karaté devrait être perçu comme une forme d’épanouissement
Tentons une approche humaniste, grattons l’essence véritable de cet art martial.
Voilà, je l’ai dit … art martial, ce qui signifie « l’art de faire la guerre mieux que l’ennemi ». Cette définition peut porter au malentendu. Car le véritable ennemi n’est nul autre que soi-même.
Ces quelques lignes parviendront peut-être à toucher une corde sensible ou du moins de faire réfléchir afin d’espérer modifier la perception du karaté.
L’art de faire la guerre mieux que l’ennemi. Il faut savoir lire entre les lignes car il existe deux raisons fondamentales pour être impliqué dans un combat : soit parce que l’on veut attaquer l’adversaire ou parce qu’on veut se défendre contre l’adversaire. Bien que l’homme a toujours tendance à pencher vers le conflit, en karaté, tout ce que nous apprenons sert à nous défendre.
Le premier niveau de défensive qui existe en karaté est le niveau spirituel. C’est à ce niveau que l’être humain prend les décisions qui dictent ses actions. Ce niveau est très sollicité en karaté, certains disent qu’il compose à lui seul l’essence même de l’art martial. Il est le fruit du dur labeur puisque le karaté vise à développer le caractère des ses pratiquants. Avec des valeurs telles la non-violence, la courtoisie, l’effort constant pour se surpasser. En guise de point de repère, je vous invite à méditer sur le dojo kun.
Donc quand on parle de défensive au niveau spirituel, on parle de former des personnes pacifiques, des personnes qui éviteront à tout prix la bagarre.
Ensuite vient le niveau intellect. La démarche, la posture, le regard, la façon de parler, et les discours d’un karatéka doivent témoigner de l’expérience acquise à l’entraînement, ce qui relève de l’intellect, le filtre par lequel passe toute information.
De cette façon aussi, le niveau intellect consiste à afficher aux agresseurs potentiels que nous ne sommes pas des proies faciles et qu’ils ont intérêt à aller voir ailleurs.
Enfin, le dernier niveau de défensive est le niveau physique. Le karatéka s’appuie toujours sur des notions solides pour rechercher la puissance et l’efficacité ultime afin d’éliminer et de neutraliser son adversaire le plus rapidement possible. Ceci empêche toute situation de se dégénérer.
Ces trois niveaux sont inter-reliés et ont chacun leur raison d’être.
En conclusions, au départ, le karaté servait à se rebeller contre l’oppression, les karatékas avaient vraiment à sauver leur peau contre des personnes armées. Depuis on peut parler des bienfaits du karaté sans avoir à faire référence à la guerre.
Mais le combat prend aussi une autre forme au sein de notre société. Le karatéka a les outils nécessaires afin de survivre à la bataille intérieur que chacun doit vivre tout au long de sa vie. Viser haut, plus haut que ce que la société actuelle offre, l’auto discipline et la persévérance qui nous permettront de nous rendre jusqu’au bout du voyage avec une santé mentale et physique équilibrée.
dimanche 7 juin 2009
S'investir
Le karaté c'est savoir prendre certains engagements envers plusieurs valeurs.
Envers notre Ecole de style, la JKA. Certes on peut apprécier divers autres styles mais sans jamais perdre de vue que nos racines sont et demeurent 'JKA'.
Envers l'instructeur sur base de ses qualités, de son engagement pour le club et de son enseignement.
Envers l'ensemble des règles du dojo, de nos partenaires, des tiers non pratiquants.
Dans le respect du karaté-gi qui doit d'abord être conforme et qu'il faut endosser avec fierté et simplicité.
Dans la pratique d'une discipline selon des aspects physiques mais aussi psychologiques, que ce soit dans notre dojo habituel, en déplacement lors d'un championnat, cours régional ou stage.
Le karaté, c'est aussi apprendre à s'investir dès le début, à l'image d'une ceinture blanche qui s'imerge dans un entraînement fédéral fréquenté par une majorité de pratiquants avancés.
Je demeure admiratif devant une telle démarche et quelques gradés devraient en prendre de la graine !
Enfin et surtout, c'est avoir le courage de s'engager envers soi-même, se fixer et atteindre des buts.
Car le karaté est un parcours difficile mais plein d'enrichissements.
Karaté et self-défense
Dans une situation de ‘danger’, nous avons toujours le choix d’attaquer ou de nous défendre, le choix d’une technique ou d’une manœuvre, le choix d’être la victime ou le survivant …
Les règles qui s’appliquent aux compétitions de karaté et à l’entraînement dans le dojo n’existent pas lors d’une agression réelle. Frapper un adversaire à l’entrejambe en compétition est strictement interdit, et le faire contre un partenaire dans le dojo est considéré comme un manque de respect et de contrôle. Cependant, c’est une bonne technique de self-défense. Une seule règle lorsque notre vie est en danger : survivre !
Dans la réalité, les attaques peuvent prendre différentes formes, souvent effrayantes et brutales, mais il ne faut pas se laisser dépasser. Même blessé, nous devons demeurer concentré sur l’agresseur et non sur la blessure que nous venons de subir.
L’efficacité du karaté marié à la self-défense ne repose pas sur des techniques compliquées mais sur des réactions simples. Combiner notre karaté à des techniques pures de self-défense développe en nous le sens de l’opportunité, ce que certains appèlent parfois le timing. On parvient peu à peu à adopter une position de combat discrète, à nous maintenir à bonne distance de l’adversaire, à esquiver de manière fluide et surtout à aiguiser en nous le sens du danger.
D’où l’importance de reprendre la maîtrise de soi rapidement face à une situation d’agression. Faire appel à notre courage mais aussi notre détermination, apprendre à transformer une situation de crise en opportunité.
Rappelons-nous que notre corps est une arme à part entière. Mains, doigts, coudes, genoux, pieds et tête deviennent des outils en situation de crise.
Concentrons-nous sur les parties sensibles du corps de l’attaquant : la tête, le cou, le nez, la gorge, les yeux, les oreilles, le menton, les tempes, le plexus solaire, les côtes, les reins, le bas du dos, la nuque, l’aine, l’entrejambe, la colonne vertébrale, les genoux, les pieds, le tendon d’Achille, les doigts, etc …
Je pense qu’à partir d’un certain niveau de grade, il est plus que nécessaire de complémentariser nos connaissances avec cette approche de la self-défense sur base de techniques issues du karaté.
Avoir cette curiosité d’esprit, c’est aussi s’ouvrir à pouvoir mieux gérer une situation tendue dont peut dépendre notre vie.
Maurizio Contipelli Sensei 6ème Dan JKA
Nous avons eu l'honneur et la surprise de clôturer notre saison d'entraînements fédéraux avant les vacances d'été sous la direction de Maurizio Contipelli Sensei, fraîchement élevé au grade de 6ème Dan JKA.
Bravo Sensei et toutes nos félécitations !
Un entraînement riche en découvertes pour la plupart des pratiquants présents car axé sur le karaté et sa liaison directe en self-défense.
Il nous a initié à quelques 'prises' comme il dit si bien ... L'oeil toujours attentif pointant toujours l'attention sur l'importance du détail.
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce training qui nous a amené à réagir par l'utilisation de diverses clés, saisies, projections. Une façon inhabituelle d'être immédiatement conscient et défensif de façon agressive mais dans la fluidité.
Sensei Contipelli a mis l'accent sur l'efficacité de notre karaté JKA dont les bases constituent une fondation solide pour l'entraînement aux techniques de self-défense.
J'ose espérer que nous aurons encore le plaisir de nous retrouver face à cet homme de grande expérience martiale.
Oss !
samedi 6 juin 2009
Les 4 éléments
La théorie des 4 éléments est une façon traditionnelle de décrire et d’analyser le monde, tout ce qui nous entoure.
Avec un peu de réflexion, à force d'observer ou de parler avec certaines personnes, on peut donc essayer de l’appliquer au karaté…
Le karaté est directement lié aux éléments, et chaque karatéka a son approche particulière de ces éléments.
Le karatéka lié à la terre est rapide, ancré à la terre, et pratique avec force et intensité.
Le karatéka lié au vent se déplace avec grâce, puissance et une aisance sereine.
Le karatéka lié à l’eau est naturel, ses mouvements sont fluides et harmonieux.
Enfin, le karatéka lié au feu est passionné, il insuffle la lumière et la vie en pratiquant et irradie une énergie pure et chaleureuse.
A vous à présent de vous situer parmi ces 4 éléments …
Bonne méditation !