Quel que soit notre niveau martial, notre progression en karaté passe par le contrôle de l’esprit. C’est un autre point stratégique que j’aimerai aborder sur ce blog.
A chaque technique exécutée, notre esprit examine les réactions de notre corps.
Il nous apporte les réponses aux questions que le combat soulève en nous.
Par la concentration, il faut être présent dans chaque geste exécuté … présent par l’esprit, et pas uniquement par le geste physique. Un désaccord entre l’esprit et le geste physique à l’entraînement se répète en situation de combat et profite à l’adversaire. D’où l’importance de s’entraîner dans cet état d’esprit, vif et vigilant.
L’étape suivante, est la situation en combat, là, il ne suffit plus de se concentrer sur soi, mais aussi d’axer notre esprit sur ce qui nous entoure. La mise au point stratégique, la bonne sélection des techniques doivent se faire naturellement. Il faut se placer dans un état d’esprit qui écarte toute distraction de notre part. Distraction causée par l’adversaire, mais aussi et surtout ne pas influencer notre esprit par nos propres actions. Savoir agir calmement et penser rapidement à toute éventualité en fonction de l’évolution du combat.
Ceci implique un grand rendement d’esprit, qui à lui seul doit pouvoir analyser un tas de facteurs en un temps minimum : l’état des lieux, l’adversaire sous différentes coutures (méthode de combat, caractéristique physique, stratégie, qualité ou faiblesse psychologique). Par exemple, si je suis dans le rôle d’Uke (défense), je vais essayer de tirer profit d’un adversaire qui gaspille son énergie en attaquant avec trop de force ou de surengagement, ce qui l’amènera à un déséquilibre certain en ma faveur.
Si par contre je suis Tori (l’attaquant), mon esprit doit, par exemple, pouvoir me permettre d’atteindre une cible toujours mouvante. Je dois rester maître de la distance et amener mon adversaire dans un état où ses déplacements deviendront difficiles et dangereux. Observer ses actions et m’ajuster constamment dessus. Demeurer vigilant après l’impact même si mon adversaire est au sol.
En attaque, l’esprit nous permet de frapper en « pensée », au-delà du point que l’on vise.
Et quand on parvient à gérer tout ça pour notre esprit, il faut alors s’attaquer à l’esprit de l’adversaire. Le déstabiliser émotionnellement en créant une certaine tension, une crainte aussi. Par la surprise grâce à des attaques inhabituelles, d’une direction inattendue, en feintant ou pourquoi pas en l’endormant par une attitude masquée.
L’esprit est la force du karatéka. Un esprit sain, dans un corps sain !
1 commentaire:
Même celui qui vous combat peut vous aider. Car chacun doit tirer de l’adversaire un enseignement (Martin Gray – Le Livre de la vie). Une réaction un peu tardive, mais une réaction tout de même ! Amicalement, Onisan.
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