mardi 6 octobre 2009

Merci d'encore oser ... Jiin

Merci d’encore oser aborder le kata Jiin !
Ce kata a toujours fait partie des 26 kata Shotokan que tout bon karaté-ka doit aborder régulièrement.

Je me souviens même par le passé avoir « osé» présenter mon examen Nidan en choisissant Jiin (et non Jion … réaction due par overdose sans doute…) comme tokiu kata. Si c’était à refaire aujourd’hui, je ne pourrai plus … Parce que notre hiérarchie japonaise a décidé que pour une raison liée à son origine, le kata Jiin ne fait plus partie de « nos » kata JKA.

Dommage, ça me laisse un peu sur ma faim … car dans Jiin, le pratiquant peut exprimer au même titre que les autres kata son niveau de connaissance. Il met l’accent sur tant de techniques originales, tout en faisant la liaison avec la base (Heian Sandan par exemple).
Grâce à Jiin, le karaté-ka prend conscience de l’importance de l’équilibre dans le déplacement du corps en position forte telle que le kiba dachi.
D’autant plus que ce déplacement n’est jamais identique. Il ouvre une voie considérable pour l’application pure du combat.
Jiin est aussi une belle façon d’approfondir l’art de la coordination des gestes. Ce kata, plus court que ses grands frères Jion ou Jitte, met aussi l’accent sur le développement de la force physique et de la puissance musculaire (attaque en shuto ou tetsui). C’est très important dans une situation de combat à distance rapprochée.

Et puis, il dégage toujours ce petit mystère de kata méconnu qu’on a envie de connaître encore plus ! Maître Nakayama ne l’avait pas inclus dans la fameuse série des « Best Karate ».

Pratiquant libre, je ne désire pas être maintenu dans un état d’hypnotisme martial. Alors, je continuerai de m’entraîner avec Jiin, au même titre que les 25 autres kata.

Et je remercie nos instructeurs nationaux de continuer d’aborder l’étude de ce kata bien que n’étant plus reconnu parmi nos kata JKA.

Oss !