lundi 25 octobre 2010

Karate kid ...

La pratique du karaté attire de plus en plus les enfants. Qu’est-ce qui poussent donc les parents à franchir la porte d’un dojo ?
Essayons d’y répondre …

Le karaté possède des spécificités qui facilitent la transmission de valeurs éducatives. Ces valeurs aident l’enfant à mieux maîtriser son agressivité ou sa timidité et à gérer ses rapports avec les autres. Parfois, pour certains enfants en situation d’échec scolaire, la pratique du karaté leur permet de retrouver une confiance dans leurs capacités d’apprentissage.

Pour apprendre le karaté, on doit d’abord découvrir puis connaître les techniques comme les lettres ou les chiffres, puis on doit savoir les lier pour former des enchaînements comme les mots et les nombres, ensuite on doit savoir les utiliser dans des situations simples et complexes. Peu à peu l’enfant apprend à respecter certaines règles établies, en combat par exemple, un peu comme des règles de grammaire en français ou en mathématique.

Le karaté représente donc une activité martiale et sportive qui aide l’enfant dans son apprentissage fondamental.

dimanche 24 octobre 2010

Dôkan


DÔKAN

"La voie est un cercle" ...

jeudi 21 octobre 2010

Les traumatismes

Bien que notre école de karaté nous oblige à adopter un contrôle total des frappes au niveau visage (jodan), un « dérapage » est toujours possible. Celui-ci peut alors entraîner quelques traumatismes. Le nez, les dents et les yeux sont parfois pris pour cible.

Les traumatismes du nez :
Brisure de l’arête : lors d’un choc, si la déformation est importante, il est possible de repositionner la cloison nasale immédiatement après l’accident.
Si la douleur est trop grande, il est préférable que cette réduction se fasse à l’hôpital, sous anesthésie car des radios seront nécessaires. Si le choc est minime, mettre du froid.

Saignement du nez : le saignement du nez peut se produire lors d’un choc, mais aussi sans raison apparente. Surtout ne pas se moucher. Il faut respirer par la bouche et pencher la tête. Si le saignement dépasse 15 minutes, il est préférable de consulter un médecin.

Les traumatismes dentaires :
Les dents les plus vulnérables sont les incisives. Si les dents sont cassées, rien à faire à part consulter un dentiste. L’utilisation d’un protège-dents est à conseiller dans certains cas.

Les traumatismes oculaires :
Au niveau de l’arcade sourcilière, une plaie est souvent spectaculaire, le saignement peut être abondant, mais la gravité est rare. Un bon pansement compressif arrêtera l’hémorragie. Si par contre la coupure est profonde, des points de suture peuvent être nécessaires pour faciliter la cicatrisation.
Au niveau de la paupière, une coupure à cet endroit demande une suturation délicate.
Quand au traumatisme du globe oculaire, il doit toujours être traité comme si le cas était grave car il peut masquer des lésions au niveau de la cornée, du cristallin, ou de la rétine. Il ne faut pas mettre n’importe quoi dans les yeux.
Il faut protéger l’œil par une compresse stérile (il est même souvent préférable de procéder à l’occlusion des deux yeux car si on bouge un œil, l’autre effectue le même déplacement). C’est pourquoi parfois on effectue un pansement binoculaire et on dirige la personne vers un service d’ophtalmologie. Il suffit de rassurer la personne en lui expliquant pourquoi on lui cache les deux yeux.

Heureusement, ces traumatismes sont rares et peu de cas sérieux sont recensés en dojo.
L'instructeur a aussi pour mission de prévenir ces risques d'accident.
Avoir un contrôle parfait est une des premières qualités d'un bon karatéka.
N'oubliez jamais que celui ou celle qui maîtrise sa technique, n'éprouvera aucune difficulté à mettre un individu hors d'état de nuire en cas d'agression réelle.


mercredi 6 octobre 2010

Accidents et incidents

Le karaté est avant toute chose un art martial de défense. Avec l’arrivée du karaté sportif, le karaté est aussi classé dans la catégorie des sports de combat. Malgré une préparation rigoureuse, on ne peut écarter le risque d’avoir des problèmes de différentes origines.

Les accidents et les incidents peuvent être sans gravité, ou au contraire, lourds de conséquences. Par une connaissance élémentaire de ces problèmes, il est possible de mettre en place une bonne prévention ou d’avoir le comportement adéquat face aux événements afin d’en réduire les risques de gravité. C’est pourquoi, cet article est tout particulièrement destiné aux instructeurs, afin qu’ils puissent réagir au mieux face à toutes situations qui se présentent lors d’un entraînement en dojo.

J’énumère ci-dessous une liste des cas qui peuvent se présenter. Tout d’abord les accidents de types musculaires :

L’élongation : Il s’agit d’un étirement des fibres musculaires au-delà de leurs possibilités. La douleur est vive, il n’y a pas d’ecchymose, l’arrêt de l’effort n’est pas subséquent. Traitement : dans un premier temps il faut procéder à un glaçage. Par la suite, massage doux.

Le claquage : Il y a rupture de quelques fibres musculaires. La douleur est très vive et oblige à l’arrêt de l’effort. Une ecchymose peut apparaître un peu plus tard.
Traitement : effectuer un glaçage pendant deux jours. Ne pas masser. Repos. Après 15 jours, on pourra pratiquer une rééducation progressive associée aux massages.

La déchirure : De nombreuses fibres sont rompues. L’ecchymose est rapide. La douleur est très importante. L’impotence fonctionnelle totale oblige à l’arrêt immédiat de l’effort.
Traitement : glaçage, pas de massage, l’intervention du médecin s’impose car si la déchirure est mal soignée, on peut assister à une calcification de l’hématome. Reprise de l’entraînement après rééducation 8 à 10 semaines suivant l’accident, et de manière progressive.

La rupture totale : le muscle est totalement sectionné. L’impotence est totale. La personne est incapable d’utiliser le membre touché.
Traitement : immobilité, intervention chirurgicale nécessaire pour suturer le muscle ou le réinsérer sur son os en cas de désinsération.

Les courbatures : Si votre préparation n’a pas été négligée, vous ne devez pas avoir de courbatures, sauf si le premier jour de votre entraînement, vous essayez de doubler votre effort. Ou alors en cas de reprise lors d’un arrêt de longue durée. Les courbatures se caractérisent par une sensation d’endolorissement. Elles peuvent apparaître lors d’un effort musculaire inhabituel, par exemple pour une personne qui s’initie au karaté. Il y a les courbatures immédiates, qui apparaissent dès la fin de l’exercice, et les courbatures différées, qui elles apparaissent le lendemain ou surlendemain.
Traitement : Massages doux avec une pommade relaxante ou bain chaud avec une poignée de gros sel. Pour les plus fortunés, le sauna peut aussi être un remède efficace. Une exposition au soleil peut aussi faire disparaître certaines courbatures. Il ne faut surtout pas prendre d’anti-inflammatoires car il n’y a pas de processus inflammatoire. Si la douleur est importante, on peut prendre de l’aspirine. Pas de glaçage.

Les crampes : Bien que sans gravité, une crampe est douloureuse. Elle peut entraver un entraînement ou une compétition. C’est une contraction musculaire involontaire.
Traitement : lorsque l’on sent venir le mal, arrêter l’effort et décontracter la partie concernée. Si la crampe est bien présente, glacer le muscle en extension forcée. Réaliser une application de froid à distance avec une bombe prévue à cet effet.

Faisons à présent le tour des accidents osseux et ligamentaires :

Les entorses : à la suite d’un geste malheureux, l’os est sorti de sa cavité articulaire mais a repris sa place. Ce déplacement a entrainé un traumatisme ligamentaire. Il y a trois types d’entorses. L’entorse du premier degré, c’est une simple élongation des ligaments. Le traitement consiste en un glaçage puis massage avec pommade. Reprise de l’entraînement au bout de 8 à 10 jours.
L’entorse du second degré, les ligaments sont partiellement déchirés. Une tuméfaction apparaît. Impotence fonctionnelle et douleur. Le traitement consiste en un glaçage mais une consultation médicale s’impose. Les massages, les anti-inflammatoires, la rééducation sont les remèdes pour ce type d’entorse.
L’entorse du troisième degré, la plus grave, les ligaments sont rompus ou désinsérés. La douleur est vive, l’impotence importante. Le traitement consiste en une immobilisation et une consultation dans un centre médical.

Les luxations : l’extrémité osseuse est sortie de la zone articulaire, provoquant une extension ou une déchirure des ligaments. Grande douleur, gonflement local, ecchymose, impotence fonctionnelle.
Traitement : appliquer des compresses froides ou de la glace. Placer un bandage de soutien sans trop serrer. Evacuer vers un hôpital. Surtout ne pas essayer de remettre en place l’articulation.

Voilà pour la plupart des cas qui peuvent se présenter à vous. Heureusement, cela n’arrive pas tout les jours… Mais au cas où, il faut pouvoir réagir vite et bien.

D’autres douleurs apparaissent plus régulièrement, sans grande gravité mais parfois entraînant une gêne respiratoire pour la personne. Je pense tout particulièrement au fameux point de côté. Cette douleur se situe sous les côtes, à droite ou à gauche.
Traitement : exercer une pression de la main posée sur la zone douloureuse, ce qui soulagera en principe assez rapidement. Ralentir l’effort et procéder à une respiration plus ample. Veiller à bien expirer. Pour éviter ce point de côté il suffit simplement de procéder à un bon échauffement, débuter lentement l’effort et s’entraîner régulièrement !

Autre « bobo » bien caractéristique au karatéka, les ampoules. Ce sont des cloques remplies de sérosité. Ces plaies surviennent aux endroits où le corps est soumis à un frottement répété. En karaté, les pieds sont les plus souvent touchés, surtout lors d’un entraînement de style kumité bien poussé !
Traitement : Désinfecter avec une solution antiseptique. Percer ensuite avec une aiguille stérilisée, ne pas enlever la peau, protéger par un pansement stérile.

Dans un prochain article, j’aborderai les traumatismes fréquents et les malaises.
Vous voilà plus rassuré à présent …

vendredi 1 octobre 2010

Le besoin de boire


L’apport hydrique est encore mal connu de la part des karatékas et des instructeurs. Certains persistent encore à déclarer « il ne faut pas boire, cela coupe les jambes ». Cette recommandation stupide et dangereuse est toujours employée dans certains dojos. La bêtise à ce niveau devient un véritable danger …

L’eau est le constituant le plus important de l’organisme. Elle représente 60 à 70 % de notre composition corporelle. Pour un sportif, moins la température du corps monte, plus cela lui est bénéfique. Il a donc intérêt à se refroidir le plus possible, et par tous les moyens, d’où le besoin de boire. Car si la température corporelle monte, nous ne sommes plus aptes à fournir des efforts. C’est aussi simple que cela !

Ne pas boire conduit à un état de déshydratation. Cet état entraîne des conséquences néfastes particulièrement au karatéka, car elle limite fortement la performance martiale.
L’analyse est simple : moins d’eau = moins de sang ; moins de sang = moins d’apport d’oxygène = moins de rendement.
La déshydratation entraîne aussi la diminution de la force musculaire. Car la perte d’eau entraîne une perte de masse. Une perte de 5 % de cette masse fait chuter votre performance musculaire de 10 %. Les activités de force et de combat comme le karaté sont particulièrement concernées.

Alors, quand on a soif pendant un entraînement, c’est avant tout une sensation, mais également un témoin qui s’allume sur votre tableau de bord. Il vous indique que vous êtes déshydraté. Quand la soif apparaît, il est déjà trop tard. Boire à cet instant va calmer cette sensation, mais cela ne correspond pas à vos besoins réels, vous n’êtes pas encore réhydraté. La règle à suivre pour éviter un tel désagrément est donc de boire sans avoir soif, c’est-à-dire ne pas attendre ce signal tardif de déshydratation. La prise de boisson doit être fractionnée. Il faut boire peu, mais souvent. 4 à 5 gorgées à chaque fois. Si on boit trop, cela va provoquer un ballonnement et même une gêne respiratoire.
L’eau peut être légèrement sucrée, elle doit être de préférence consommée fraîche mais non glacée.

Quand boire ? Boire avant une compétition est inutile car le corps est incapable de faire des réserves d’eau. Résultat : le karatéka aura de fortes envies d’uriner. Pendant l’entraînement, il est conseillé de boire à chaque fois que c’est possible, lorsque l’instructeur l’autorise. C’est important sur le plan physiologique et sur le plan psychologique. Le fait de boire donne des repères et cela favorise la concentration. Après l’entraînement, il convient d’utiliser une eau légèrement gazeuse afin de constituer une réserve et de lutter contre la fatigue.

A la vôtre !!