mardi 30 décembre 2008

Bonne Année 2009 !


La joie prolonge la vie ....
Alors pour l'année 2009, je vous souhaite toute la joie du monde !

dimanche 21 décembre 2008

Joyeux Noël !!


Noël n'est pas un jour, ni une saison, c'est un état d'esprit ... un peu à l'image de notre karaté.

Précepte n° 8 du karate-do

"Le karaté ne se pratique pas qu'à l'intérieur du dojo"

Autrement dit, l'objectif du karaté est de polir et de nourrir à la fois le corps et l'esprit. Or, s'il commence au dojo au cours de la pratique, ce travail sur l'esprit et le mental , ne devrait s'interrompre une fois les efforts physiques et mentaux parvenus à leur terme en fin d'entraînement. Au lieu de cela, il faut pratiquer continuellement, dans tous les actes de la vie quotidienne.

En particulier en cette période de fêtes de fin d'année, pensez aux conséquences d'une alimentation déséquilibrée, d'un abus de boissons, nuisibles à la santé en général. Des actes qui peuvent avoir des répercussions négatives sur votre pratique martiale.

A l'intérieur comme à l'extérieur du dojo, les pratiquants de karaté doivent chercher à entretenir et nourrir à la fois le corps et l'esprit.

samedi 20 décembre 2008

Proverbe asiatique ...


"Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance".

A méditer dans la pratique du karaté ...

dimanche 7 décembre 2008

Purement technique...

C'était la dernière séance … chantait ce vieux rocker ...

Pour cette année, ce samedi 6 décembre sous le regard attentif de St Nicolas, c’était notre dernier entraînement fédéral pour 2008 !

C’est toujours un moment auquel on veut assister, un peu comme une dernière journée scolaire.
Il y règne toujours une atmosphère particulière. On veut laisser au maître une ‘bonne image’ de nous même pour l’année écoulée. Alors on se dit qu’on va tout donner sur cet entraînement.
Sauf que le maître à cet instant, devient de plus en plus exigeant de nous.
Il a raison au fond, car il nous a dit et redit des dizaines et des dizaines de fois ce qu’il faut faire, ne pas faire.

Si dans l’art du combat, outre le mental, la vitesse et la puissance sont deux critères très importants, la finesse technique demeure l’élément clé.
Ce qui signifie que la vitesse ou la force, sans la forme technique correcte, n’est pas bien utile. Pour être complet, il faut pouvoir arriver à développer ces trois paramètres.
Lorsque nous effectuons une technique en karaté, on doit extérioriser ce qui vient de l’intérieur. On doit pouvoir démontrer par sa justesse et sa pureté qu’elle est applicable en combat, qu’elle peut devenir instinctive, et respecter la bio-mécanique de notre corps. Le tout forme un équilibre.
Tous ces éléments nous permettent d’approcher au mieux une certaine pureté technique, marque de fabrique de notre école de style JKA.

Et finalement, que faut-il retenir de chacun des entraînements auxquels nous avons assisté durant cette année qui se referme derrière nous ….
Une petite phrase, mais si forte de sens : « Lorsqu’il ne nous restera plus rien, il nous restera toujours la technique ».

Oss !

Précepte n° 9 du karate-do


"Le karaté est la quête d'une vie entière".

La voie du karaté est sans fin, jamais on ne peut prétendre l'avoir entièrement parcourue, on peut toujours l'arpenter d'avantage.
Ainsi la voie véritable est infinie.
Emprunter cette route sans fin en devenant chaque jour un peu meilleur que la veille.
Voilà qui résume parfaitement la véritable voie du karaté.

mercredi 12 novembre 2008

Hidetaka Nishiyama Sensei R.I.P.

L'ITKF (International Traditional Karate Federation) est en deuil aujourd'hui, suite au décès de son président, Hidetaka Nishiyama, à l'âge de 80 ans. M. Nishiyama était un maître de karaté mondialement reconnu pour son implication tenace dans la préservation et la protection du Karaté Traditionnel.

M. Nishiyama s'est éteint paisiblement suite au dernier combat qu’il a mené contre le cancer.

M. Nishiyama a dédié sa vie aux principes du Budo. C’est sur ces principes que son karaté traditionel est basé. En tant que membre fondateur de la JKA et président fondateur de la Japan Karate Association International of America et de l'ITKF, son influence sur la pratique moderne du karaté traditionnel est sans égale.

Il était vraiment unique. Il a grandement influencé les vies de ceux qui pratiquent le karaté traditionnel. Sa vision était très large. Cela incluait des gens de tous âges et tous styles de karaté. Nishiyama Sensei croyait fermement que le karaté traditionnel était une voie de développement personnel. Les enfants, les adultes et les anciens peuvent utiliser les principes du karaté traditionnel pour atteindre leur plus haut potentiel à travers le développement humain du mental, du corps et de l'esprit.
Dans les dernières années de sa vie, il créa un système d'entraînement axé sur ses principes du Budo en vue d'être utilisé dans tous les styles de karaté. Il pensait que la création d'un système universel pour le développement personnel à travers l'entraînement au Budo était sa plus grande réussite.
Il revient maintenant à l'ITKF de s'assurer que l’œuvre de Nishiyama Sensei se poursuivra pour les générations futures.

Né à Tokyo le 10 Octobre 1928, M. Nishiyama commença à l’âge de 5 ans par le kendo, recevant les instructions de son père, maître de kendo accompli. A 10 ans, il s'entraîna au judo et rejoint en 1943 le Shotokan dojo où il décrocha son 1er dan en 1946 sous la direction de Maitre Funakoshi.

Partout où il a voyagé, Nishiyama Sensei a laissé derrière lui une place de leader. Il fut nommé capitaine de l'équipe de karaté de l'université de Takushoku et fut co-fondateur de la All Japan Collegiate Karaté Federation. Il reçu le diplôme supérieur d'économie de l'université de Takushoku, et en 1951 il co-fonda la JKA dont il fut élu membre du comité directeur.

En 1960 il publia son premier livre "Karaté : L'art du combat à main nue". Aujourd'hui, son ouvrage reste l'un des écrits qui font autorité sur le sujet du karaté traditionnel.

En 1961, suite à son déménagement aux Etats-Unis, M. Nishiyama fonda l'AAKF. Puis il fonda plus tard la JKA-US qui définit les standards pour la pratique du karaté JKA.
En 1973, il fonda l'IAKF qui devint plus tard l'ITKF et en 1976, envoya la première demande de reconnaissance du karaté traditionnel au Comité Olympique International, en tant que représentant des athlètes de divers styles de karaté traditionnel.

En son honneur,en 1999, M. Nishiyama reçu un drapeau américain qui avait flotté au-dessus du Capitol. Ce drapeau était un symbole pour la reconnaissance de son inébranlable effort pour le karaté traditionnel et pour marquer ainsi sa contribution significative à la santé physique et psychologique des américains.

En 2000, M. Nishiyama fut honoré par l'Empereur du Japon qui lui décerna le titre de "trésor sacré, rayon d'or et cocarde" sur le parvis du Palais Impérial à Tokyo.

jeudi 6 novembre 2008

Un kata à fond !



Tout au long de notre parcours martial, nous essayons d’augmenter notre bagage de connaissances. C’est une recherche que chacun d’entre nous entreprend de façon différente. C’est notre moteur … ce qui nourrit notre passion.

Prenons l’exemple des katas. N’avez-vous jamais ressenti le besoin d’enrichir un kata en y versant toujours plus, ces petites choses que vous avez accumulé durant toutes ces années d’entraînement ?
Je parle ici de fragments personnels assemblés et qui un jour forment ce qu’on appelle le fameux « savoir technique ».

Un resenti profond et intérieur qui nous ouvre les yeux sur toute la substance contenue dans tel ou tel kata.

Bien sûre, quand on s'engage sur cette voie, un seul kata peut être redécouvert sous différents angles.
Je dis « redécouvert » car pour ceux qui pensent connaître un kata « à fond », je risque de les décevoir. Mais ça n'engage que moi.

Car qui peut prétendre maîtriser un kata totalement ? Et puis, ça veut dire quoi « connaître un kata complètement » ?
Chaque fois que je m’attaque à l’étude d’un même et seul kata, peu importe lequel, je découvre qu’il contient toujours plus de significations importantes. Un peu comme l’horizon d’une mer calme … on pense pouvoir le toucher, et on sait très bien, qu’en fait, il n’en est rien. Mais à force de chercher, notre niveau monte (pas celui de la mer … rire) et on pourra transmettre à notre tour notre savoir.

Tout cela est possible grâce à l’enseignement que nous recevons de nos Sensei, qui eux aussi, continuent de chercher sans cesse afin de nous donner ces précieuses clefs.

C’est seulement de cette façon qu’on peut juger de la qualité d’un karateka. Tout simplement par la richesse qu’il est capable de palper et d’extraire d’un seul kata.

Oss !




mercredi 5 novembre 2008

Précepte n° 10 du karate-do

"La voie du karaté se retrouve en toute chose, et c'est là le secret de sa beauté intrinsèque".

Autrement dit, si un pratiquant affronte chaque difficulté en ayant le sentiment que sa vie entière est en jeu, il réalisera l'étendue de ses ressources.

Il découvrira le merveilleux potentiel généré par le polissage constant du corps et de l'esprit par la pratique et reconnaîtra la beauté exquise de la Voie du karaté.

mardi 4 novembre 2008

OGURA Yasunori Sensei - Arrêt sur image


Voilà une photo unique de l'extraordinaire talent et potentiel d'Ogura Yasunori Sensei présent au Grand Stage annuel de Bruxelles ...

mercredi 15 octobre 2008

Une pomme pourrie !!

Ce blog ayant pour but de promouvoir et d'apporter une image positive du karaté-do, j'ai pris la décision de supprimer l'article que j'avais publié sur Michel Salmon.
La justice c'est comme la Sainte Vierge, si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe ...
No comment !

jeudi 2 octobre 2008

Souper club 10 ans Bubishi - Les photos !

Souper 10 ans Bubishi

Pour découvrir les photos de cette soirée, petit click sur la photo ci-dessus ...

mardi 16 septembre 2008

Entraînement Régional Septembre 2008


Dans le cadre de l'entraînement régional de notre Ecole Shotokan Karate-Do JKA Bubishi, Sawada Sensei a attiré toute notre attention sur l’importance de l’attitude à adopter dans la pratique du kumité.

Que ce soit la prise d’une attitude statique, ou dynamique offensive ou dynamique défensive. Toutes ces formes sont intéressantes dans l’étude du combat.

Le tout est d’apprendre à réagir à partir d’une position que l’on adopte naturellement aussi bien en attaque qu’en position d’autodéfense. User de ces quelques formes de déplacements afin de semer la confusion dans l’esprit de l’adversaire.

L’entraînement a été axé sur diverses combinaisons de tsuki wasa, uke wasa et keri wasa. Pour finalement arriver à développer un travail de kumité libre, souple et créatif.

Un entraînement riche en enseignements dispensé par un maître hors-pair et qui force le respect de tous par sa grande simplicité.

Oss !

Cours Régional Bubishi 2008 - Les photos

De Cours Régional Bubishi 2008

Pour découvrir les photos de cette soirée, petit click sur la photo ou sur le lien ci-dessus ...

mardi 2 septembre 2008

Au hasard du web ... (Sergio Gneo Sensei)

Au hasard du web je suis tombé sur cette photo ...
Cette photo possède une force ...
Elle met en suspension certaines sensations...
Il n'y a pas besoin d'explications ...

Précepte n° 11 du karate-do

"Pareil à l'eau en ébullition, le karaté perd son ardeur s'il n'est pas entretenu par une flamme"

Autrement dit, la clé de votre succès dans la pratique du karaté réside dans une concentration et une assiduité soutenue.
Une pratique régulière récompensera corps et esprit.

Ce 11ème précepte peut très bien être illustré par ce vieux proverbe japonais :
"L'apprentissage par la pratique revient à pousser une charrette vers le sommet d'une colline. Cessez de pousser et tous vos efforts auront été vains".

mardi 26 août 2008

Les vacances

Mer chaude et sable fin ...
Le farniente est une merveilleuse occupation.
Dommage qu'il faille y renoncer pendant les vacances, l'essentiel étant alors de faire quelque chose de différent.
On a jamais autant besoin de vacances, que lorsque on en revient !

lundi 25 août 2008

Eco Karaté ...


La période de vacances nous donne cet avantage de pouvoir prendre un peu de recul. Faire quelques bilans, penser aux évènements vécus. Le plus proche étant le stage de Gand, une image me vient à l’esprit, ou plutôt devrais-je dire une expression « Eco Karaté ».
Quel message Iida Sensei a-t-il véritablement voulu faire passer par ce petit préfixe ? Au vu des conversations qui ont suivi, certains d’entre nous ont-ils mal perçu le sens véritable du mot « Eco » ? Ca m’irrite fortement qu’on puisse l’interpréter comme une invitation à « l’économie d’énergie », une porte ouverte pour éviter la douleur et l’effort physique.

Sommes-nous JKA pour faire de la figuration ? Au travers d’Iida Sensei j’ai compris que la pratique des arts martiaux se conçoit dans la dureté de cette pratique. S’entraîner pleinement c’est apprendre à surmonter les douleurs, la fatigue, certaines peurs aussi. L’efficacité au combat implique cette forme de dureté avec soi-même. Souvenez-vous de l’insistance d’Iida Sensei sur la notion du mot « contraire ». C’est là que le préfixe « Eco » trouve tout son sens. Travailler à contre courant. Par exemple sur une attaque puissante et rapide, apprendre à l’effacer en inversant le sens du blocage, qu’il soit circulaire ou linaire. Sortir des conventions et parvenir à surprendre dans la fluidité du geste.

Vu de cet angle, « l’Eco Karaté », le vrai, suppose des entraînements durs avec réception de coups et la capacité de les stopper peu à peu. Sous les encouragements et les critiques du maître.
Loin de l’image de « l’Eco Karaté » perçue par les touristes des dojos.

dimanche 24 août 2008

Attitude « Eco Karaté »

L’Eco Karaté est une conséquence de notre évolution martiale régie par le corps.
L’âge étant un facteur décisif, en s’orientant dans cette voie, on choisit aussi de renforcer notre force martiale.
Notre attitude corporelle recèle de nombreuses possibilités pour atteindre une confiance en soi dans la pratique du combat.

Dans mon cas personnel, il serait plus exact de parler de « force explosive ». Lors du stage de Gand, je me suis vu taxer de « petit nerveux » par un pratiquant plus gradé que moi.Ca m’a fait sourire mais je lui ai répondu avec diplomatie que ce n’était pas mes nerfs mais l’expression de mon mental. Même si le système nerveux actionne les muscles, cultiver un bon mental permet d’exploiter et de mieux faire fonctionner nos muscles …
D’où cette sensation interne de force qui mène à l’explosivité physique.

En kumite libre, pas question pour moi de sautiller comme un coq. En revanche, en adoptant une posture debout presque immobile, on passe de cette attitude faussement passive à un dynamisme et une explosion de force concrète.
Cette attitude que je qualifie aussi d’immobilité extérieure est un exercice difficile. Notre mental n’est-il pas en constante connexion avec notre énergie interne ?
Chacun de nous peut parvenir à la canaliser en s’y exerçant régulièrement.
Plus on développe cette attitude mentale, plus on améliore la qualité des techniques de combat, la vitesse, la puissance, la vision et l’anticipation dans l’affrontement face à un adversaire.

Eco Karaté : l’objectif

Je pratique avec passion le karaté depuis presque 30 ans. Avec la conviction que notre style Shotokan JKA est le plus complet.
Mais lorsque j’observe autour de moi, mes aînés ont du mal de masquer leurs maux.
Mal de dos, articulations grippées, et j’en passe …
Alors je m’interroge … comment continuer de s’entraîner intensivement et parcourir le long chemin sinueux du budo toute une vie ?
Et tout ça en améliorant constamment son niveau …
J’ai conscience que je suis peut-être passé à côté de quelque chose d’essentiel dans notre méthode d’entraînement. D’où ma question : pourquoi avec l’âge doit-on plonger radicalement et perdre nos capacités de karatéka ?

A 46 ans, je ne veux pas m’engager impuissant sur cette pente des maux physiques. Mais mon corps est là pour me le rappeler et je dois donc adapter mes échauffements avant chaque entraînement.
Pas question de baisser les bras, ni comme le font une tranche d’instructeurs de contourner la voie difficile en s’écartant peu à peu de l’exercice du combat. En se réfugiant aussi dans un karaté trop conventionnel où le combat est presque exclu, remplacé par l'exécution insipide de quelques katas et beaucoup de « bla bla phylosophique » pour garder la face !
Je m’exerce aux katas chaque jour. Mais la démonstration d’Iida Sensei à Gand me conforte dans l’idée que la pratique du combat reste fondamentale à TOUT âge.
Malgré ses problèmes de santé, Iida Sensei a montré qu’il demeure un redoutable combattant !
Si nous avons quelques faiblesses physiques, nul ne doit s’en douter. A nous d’adopter la pratique corporelle aux difficultés diverses.

Cette image là du karaté nous permet d’éduquer notre corps de l’intérieur et de le renforcer.
C’est sans aucun doute une des solutions pour avancer toujours plus loin, en étant plus fort, mais surtout en puisant toujours autant de plaisir à pratiquer.
N’est-ce pas là l’objectif recherché ….

jeudi 31 juillet 2008

Verre de l'amitié ...




N'importe qui peut sympathiser avec les souffrances d'un ami.
Sympathiser avec ses succès exige une nature très délicate.
Buvons à mon yondan Bruno... Kanpai !

samedi 26 juillet 2008

Hommage à Satoshi Miyazaki Shihan par Iida Sensei


Cette nouvelle édition du stage international S.Miyazaki de Gand a revêtu une couleur toute particulière pour nous tous.
C’était avant tout la 15ème édition, un cap important pour tout le staff de l’organisation à qui je lève « grand coup de chapeau ».
Un stage qui a réuni une belle « brochette » de maîtres invités tout spécialement pour l’occasion : Ochi Sensei, Iida Sensei, Osaka Sensei, Bura Sensei. Auxquels s’étaient joints Gneo Sensei, Sawada Sensei, Honore Sensei, Lorefice Sensei, Wattiaux Sensei et Kasajima Sensei !
Mais l’image que je retiens de ce stage, le moment fort que nous avons vécu, est l’hommage rendu à Satoshi Miyazaki Shihan par Iida Sensei en personne.
Ce n’était pas un dimanche comme un autre… Nous nous sommes réunis dans une grande salle, un hôtel était dressé avec un portrait de Satoshi Miyazaki Shihan.
Sur un écran géant défilaient des photos de notre maître regretté. Des tranches de vie qui devaient remuer des souvenirs aux plus anciens d’entre nous.
Iida Sensei, en tenue de circonstance, a patronné cette cérémonie dans la plus pure tradition bouddhiste.
L’émotion était très forte lorsque chaque maître présent a défilé pour venir déposer une fleur blanche sur l’hôtel et se recueillir un court instant, alors que Iida Sensei continuait ses incantations.
La cérémonie terminée, il nous a été permis, à notre tour, de venir nous recueillir un moment devant l’hôtel gardé par Wattiaux Sensei et Honore Sensei. Je suis conscient que cet instant vécu restera dans ma mémoire pour longtemps. Un flash dans notre conscience qui étouffe le chagrin de l’avoir perdu si tôt, mais qui fait naître à nouveau le respect envers lui pour ceux et celles qui ne l’ont pas connu.
Nous avons ensuite quitté la salle, l’esprit vide et le cœur rempli d’émotion.

Promotion Yondan et Godan JKA Belgium 2008

Une photo ? C'est l'instant qui s'arrête, les sentiments qui demeurent, et la vie qui continue ... Voici celle qui fait apparaître une partie des lauréats yondan et godan de la promotion 2008 encadrés par Wattiaux Sensei et Honoré Sensei.

Passage dan : un défi


Le karaté réussit parfois là où les plus grands hommes politiques échouent. Il écrase les limites, les frontières linguistiques. Il nous ouvre des portes, celle de l’amitié, celle des défis, celle de la sagesse.
Le passage d’un niveau dan supérieur demeure toujours un défi avec nous même.
Et pourtant, vous êtes vous déjà fait la réflexion suivante : rien nous y oblige … Alors pourquoi ? Pourquoi s’infliger autant de stress, avant, pendant et après un examen ? Rien dans la vie n’exige plus d’attention que les choses qui paraissent naturelles. Comme ce type de défi avec sois même.
Un passage de grade est toujours une évolution. Et si nous parvenons à évoluer, tout ce qui nous entoure évolue aussi. L’instructeur évolue, ses élèves évoluent aussi. Car l’essentiel pour chacun de nous est de pouvoir répercuter aussi fidèlement que possible l’enseignement et les remarques qu’on tire d’une telle épreuve. Le rôle du jury n’est pas toujours aisé. Dire « oui » ou « non » sont des mots très courts et faciles à prononcer, mais ils demandent beaucoup d’analyse.
Réussir est à la portée de tous, mais ne pas décevoir le maître qui nous juge est l’épreuve du cœur et de l’âme du karatéka. C'est le plus difficile à accomplir.
Alors, cette année, je garderai en mémoire quelques instants précieux … un ami dont j’ai vu éclore un sacré courage pour réussir une épreuve tout en étant diminué physiquement d’un bras ... Une amie qui éclate en émotion lorsque la réussite apparaît enfin … Des poignées de mains fraternelles après avoir combattu entre nous … Un groupe soudé et respectueux d'autrui ...
Le passage de grade dan peut-être la pire et la meilleure des choses à la fois …
Mais le plus important est de pouvoir accéder à ce grade dans la plus grande confiance et la reconnaissance des maîtres qui nous en n'ont jugé digne.
Oss !

mercredi 25 juin 2008

Réflexion ...

"Je pense que la compétition est une excellente chose aussi bien moralement que physiquement, mais il ne faut jamais oublier que le Karaté est plus qu'un sport, il ne faut pas négliger l'éthique même du Karaté. Car :

Le Karaté commence par les katas et continue par les katas car au-delà des épreuves physiques il n'y a pas de fin matérialisée du Karaté.

La pratique constante des katas fera découvrir puis assurer à chacun la sagesse et la paix intérieure.

Par l'exécution répétée des katas au cours des ans suivant ce qui précède vous serez amené à découvrir ce qu'est réellement le Karaté."

Raymond Honore Sensei, 6eme Dan JKA

vendredi 20 juin 2008

Précepte n° 12 du karate-do

« Ne soyez pas obsédé par la victoire, songez plutôt à ne pas perdre ».

Autrement dit, l’attitude mentale obsédée par la victoire nourrit un optimisme excessif, qui, à son tour, nourrit impatience et irritabilité.

Les pratiquants qui ne songent qu’à la victoire finissent par perdre toute notion d’humilité.
Ils commencent par ignorer ou mépriser ceux qui les entourent et, ainsi, se crée des ennemis.

La bonne attitude consiste fermement à ne pas perdre, quel que soit l'adversaire, en prenant conscience de nos propres forces et en faisant preuve d'une conviction inébranlable. Le tout en adoptant une attitude conciliante afin d'éviter les frictions avec autrui.

Le karateka doit chercher à exhaler la douceur et cultiver la force intérieure. Etre prêt à faire face à chaque instant. Une consigne qui s'applique merveilleusement à maints domaines de notre vie quotidienne.

jeudi 19 juin 2008

6ème Dan JKA ... et deux de plus !



L'évènement est assez rare pour qu'il mérite d'être souligné.
Philippe Wattiaux Sensei et Keichi Kasajima Sensei viennent d'obtenir leur 6ème Dan JKA.Notre famille JKA Belgium se voit donc honorée de pouvoir compter dans ses rangs deux personnalités de plus à ce niveau.
Le résultat de longues années de pratique martiale récompensées à leur juste titre.
Toutes nos félicitations .... Oss !

17 juin 2008 ... 20h



Ce 17 juin 2008, 20h, Sergio Gneo Sensei nous a convié à ce training qui ne ressemble à aucun autre. Une bonne centaine de karatekas sont présents dans le dojo. L'entraînement dirigé par le maître est très symbolique. Il s'agit de rendre un hommage à la mémoire de Satoshi Miyazaki Shihan car il aurai soufflé ses 70 bougies.

Face à nous, son portrait, suspendu au-dessus d'une petite table et sur laquelle sont posés un bouquet de fleurs blanches, un verre de bière et une bougie dont la flamme continue de guider nos pas.

Gneo Sensei se mêle à nous, et nous invite à exécuter quelques katas, entre-coupés d'exercices de kumite avec partenaires, pour enfin terminer par les katas préférés de Miyazaki Shihan.

Le moment est empreint d'une émotion particulière, que chacun d'entre nous vit de façon très personnelle. Les sentiments se lisent sur chaque visage. Il s'agit surtout de se rappeler ce que Miyazaki Shihan a été de son vivant, ce qu'il nous a transmis, et ce qu'il continue de nous donner de la-haut. Nous sensibiliser à ce lien qui nous unis tous et toutes, tout grades confondus.

Une soirée pleine de sentiments divers, de bons souvenirs, et de retrouvailles, qui s'est clôturée dans une atmosphère très chaleureuse.

Je conclu ce papier par une de mes devises préférées : From the roots to the future !

lundi 9 juin 2008

Tekki toi ?

On a souvent tendance à dire que les Tekki sont des katas ‘clés’ du Shotokan. Une trilogie composée par Itosu qui a en fait fragmenté le vieux kata Naihanchi.

Mes premiers souvenirs de Tekki me ramènent à ces vieux clichés photographiques montrant maître Funakoshi dans cette fameuse posture du cavalier. Ce kiba dachi, position fondamentale qui caractérise la série. On dit même que Funakoshi les aurait étudié tout particulièrement pendant plus de dix ans !
Et pourtant, ces katas peuvent refouler certains pratiquants car ils ne captent pas toujours aussi vite notre attention. Série de mouvements étranges et parfois impossibles à imaginer en application … mais ils recèlent plus de petits ‘trésors’ qu’il n’y paraît à première vue.

Sergio Gneo Sensei a réussi dernièrement à nous faire palper toutes ces richesses parfois dissimulées sous quelques techniques anodines. Il nous a amené peu à peu à l’orientation réelle des Tekki, c’est-à-dire le combat rapproché. Insistant sur le mouvement des hanches surtout dans un bunkai avec un ou plusieurs partenaires. Le déplacement n’est pas toujours la solution idéale, mais une bonne rotation des hanches peut être tout aussi efficace pour parer au danger. On a souvent tendance à cataloguer les Tekki vers une stratégie de combat plaçant le combattant dos à un mur pour faire face à plusieurs opposants. Mais il n’y a pas que ça dans les Tekki.

Selon un instructeur de kempo Okinawaien, célèbre pour ses écrits concernant la frappe traditionnelle des points vitaux, en correspondance avec les théories de la médecine chinoise, Naihanchi serait l’un des katas les plus dangereux en terme de self-défense.
Cet auteur recense en effet pas moins de 120 points de pression (si l’on considère les trois katas ensemble) qui peuvent être utilisés pour défaire rapidement un opposant !
D’un point de vue biomécanique le travail de la position kiba dachi permet de mieux sentir la sensation d’enracinement et permet aussi de développer la notion fondamentale dans les arts martiaux en général qui est l’équilibre. L’entraînement aux différents Tekki développe une musculation spécifique destinée à former les membres inférieurs et la taille à de rudes épreuves pour la suite afin que nous puissions encore mieux aborder les autres katas supérieurs.

Si vous pensez encore que ces trois katas sont ‘ennuyeux’, essayez de rester honnête avec vous-même et de découvrir les bonnes sensations nécessaires à l’exécution des Tekki.

samedi 7 juin 2008

31 mai 2008 ... on s'est souvenu.





Ce 31 mai 2008, Raymond Honore Sensei rendait un hommage émouvant à notre regretté Miyazki Shian.
Plusieurs dizaines de karatékas s'étaient retrouvés, tout grades confondus, pour revivre un entraînement dans l'esprit avec lequel le donnait jadis Miyazaki Shihan.
Kihons purement basiques, travail avec partenaire dans la simplicité mais avec cet esprit particulier dont nous avait imprégné le maître, et katas préférés de Miyazaki Shihan (Empi, Hangetsu, Sochin, et Kanku Sho) étaient au programme de ce moment très apprécié par ceux et celles présents.
Merci à Thierry Coupin de nous avoir ouvert les portes de son dojo pour marquer cet instant dans notre mémoire.

Quand simplicité rime avec chaleur humaine ...




J'ai eu l'occasion dernièrement de participer au cours provincial qui se déroulait à Mettet. Cette petite commune est plus connue par les amateurs de courses moto que par les karatékas francophones dont je fais partie .... Mais je vous assure que le déplacement valait bien la peine !
Gneo Sergio Sensei assura le cours sur le thème des katas Tekki. Les katas 'clés' du Shotokan. Le maître a réussi à nous faire survoler les 3 Tekki sur un bunkai perso qui mixait le tout ...
J'ai vu des débutants prendre plus de plaisir à les découvrir que certains gradés !!
Mais je reviendrai sur les Tekki lors d'un autre sujet. Le point sur lequel je voudrai m'étendre un peu, c'est l'accueil que nous avons reçu là-bas. Chapeau Silvio ! Quand la simplicité rime avec la chaleur humaine, tout est dit et tout est écrit.
La soirée s'est terminée autour d'une bonne pizza et rythmée par le son des guitares.
On se serait cru à un concert 'unplugged' comme à la bonne époque de Mtv ! Tout les grands classiques du blues et du rock 70's ont été revus à la sauce de ce qu'on pourrait presque appeler le 'Jka Rock Band'.
On remettra ça, c'est certain !

mercredi 7 mai 2008

17 juin 2008 ... 70 ans


Le 17 juin prochain, Satoshi Miyazaki Sensei aurait eu 70 ans ! Un chiffre rond, qui incite un profond respect pour celui qui vit à jamais dans notre coeur.
Les anniversaires ne valent que s'ils constituent des points jetés vers l'avenir. Avec maître miyazaki, c'est le cas. Autant d'années passées sans lui, et pourtant, il demeure une base fondamentale pour notre futur.
Ce 17 juin permettra au passé de voyager vers nous. De penser que nous ne sommes jamais seuls, il est toujours parmi nous.
Son souvenir est notre force !

mardi 6 mai 2008

Satoshi Miyazaki Sensei

C'est dans un petit village de la préfecture de Saga, située au nord-ouest de l'île de Kyūshū au sud du Japon, que naquit Satoshi Miyazaki le 17 juin 1938.

Adolescent, il s'intéressa aux arts martiaux et plus précisément au judo. Mais très vite, il s'orienta vers le karaté qui le fascinait. Il fit ses débuts dans une école de Gōjū-ryū, un karaté traditionnel aux fortes influences sino-okina­waïennes. A la fin de ses études secondaires, il passa sa ceinture noire devant maître Maha­tokai.

Il fut remarqué par la "Japan Karate Association" qui, grâce à un soutien finan­cier, lui permit en 1958 de rejoindre l'université de Takushoku à Tokyo. Là, Miya­zaki fit partie de l'équipe de karaté et fut entraîné par maitre Masatoshi Nakayama en personne, fondateur de la JKA. Et malgré les entraînements intensifs matin, midi et soir, Satoshi obtint une licence en sciences économiques.

A l'université, Satoshi Miyazaki apprit le Shotokan, Il remis sa ceinture blanche et recommença son apprentis­sage à zéro. A ses côtés, il avait des équipiers comme Asano, Kisaka, Ochi et Taba­ta. Ensembles, ils furent premiers au championnat du Japon par équipes. A titre personnel, Satoshi se classait invariablement parmi l'élite.

Après l'université, au début des années soixante, Miyazaki rejoignit la JKA pour devenir instructeur.

C'est à la fin de 1967 que maître Miyazaki fut envoyé par la JKA en Europe aux cô­tés des maîtres Enoeda, Shirai, Kase et Kanazawa pour promouvoir le shotokan. Il devint le chef instructeur pour la Belgique.

Si les autres grand-maîtres tenaient le devant de la scène, maître Miyazaki, d'une allure frêle et effacée, restait discret. Il était toutefois un adversaire redou­table, même contre des concurrents plus grands, plus lourds ou plus puissants que lui grâce à un sens incroyable de l'anticipation.

Ceux qui l'ont connu disaient de maître Miyazaki qu'il était l'illustration même des cinq caracté­ristiques essentielles du karatéka, à savoir la modestie, l'honnêteté, la courtoisie, le courage et contrôle de soi. Il était de plus doté d'une très grande générosité.

Son enseignement était dur et intense. Il était un grand adepte des "kihon" et fai­sait répéter inlassablement les différents mouvements à ses élèves. Il attachait beaucoup d'importance aux détails du geste et à la précision de la technique. Pour lui, l'éducation et le karaté ne faisait qu'un. Ses "kata" préférés étaient "Kanku-Sho", "Hangetsu" et "Empi". Il ressemblait à un vrai félin, avec son air impassible. Il avait un sens de l’anticipation extraordinaire, avec ses attaques de jambes et de poings !

C'est le 31 mai 1993 que Miyazaki Senseï nous a quitté, emporté par une longue mala­die. Il lutta courageusement pendant plusieurs années sans laisser transparaître la moindre souffrance. Mais cette fois, il ne sortit pas vainqueur de ce combat.


mardi 29 avril 2008

La rafale ...

Pourquoi ce petit silence ? Parce que je m’interpelle sur notre pratique. Enfin, je devrai plutôt dire sur l’image que le karateka moyen se projette de lui-même dans la plupart des cas. Mais rassurez-vous, rien de grave, au contraire … Un déclic … un de plus.

Il est nécessaire de pouvoir se donner le temps à la réflexion parfois, surtout après certains entraînements. Ces moments où le maître réussi à soulever un voile qu’on ose pas toujours toucher.

Avez-vous déjà vu de quelle façon le karateka essaie de se convaincre qu’il est ‘intouchable’. L’idée qu’il se fait de lui en s’imaginant dans une situation de combat réel. Car dieu merci, la plupart d’entre nous n’avons jamais été mis en ‘situation de danger’ dans la vie réelle, c’est plus juste de l’écrire de la sorte. Mais qu’arriverait-il si tel était le cas ?

Pensez-vous que votre ‘gedan barai’ enchaîné avec votre ‘gyaku tsuki’ suffiraient à vous sortir des griffes de l’agresseur ? Parce que c’est là où nous faisons une erreur … On pense que l’agression sera unique, une impulsion de la part de notre assaillant, un point c’est tout !
Alors là oui, on a peut-être une petite chance de s’en tirer sans trop de dégât.

Mais imaginez à présent que votre agresseur est un fonceur, un gars qui ne se contentera pas de vous filer un seul pain, mais plutôt une bonne rafale de 5 ou 6 missiles !!!

Eh bien dans la plupart des cas, c’est là que nous serons confrontés à la pénible réalité. Nous ne sommes pas préparés à ça … ou plutôt, nous ne nous préparons pas assez à cette situation.

Ce déclic c’est Gneo Sensei qui me l’a donné lors du dernier training partagé à ses côtés.

Il a réussi à nous faire prendre conscience qu’avec une préparation adaptée, une mise en situation réaliste, que tout est possible. Nous pouvons parvenir à repousser plusieurs assauts consécutifs. Fluidité dans le geste technique, zanshin, patience et persévérance sont les maîtres mots. Nous devons pouvoir y arriver car le karaté est un art de défense par excellence. C’est donc aussi vers ça que nous devons axer nos efforts au dojo. On a souvent tendance à l’oublier, à minimiser cette brèche qui peut s’avérer fatale dans notre pratique.