dimanche 30 décembre 2007

Bonne Année 2008 !


Le temps passe, les mois défilent, les années jouent à 'saut de mouton'.
Mais le temps de l'âme est immuable.
Le mois de janvier est celui où l'on aime souhaiter nos meilleurs voeux à nos amis.
Les autres mois sont ceux où ils ne se réaliseront pas ...
Mais grâce à certaines personnes qui nous transmettent leur passion martiale, c'est un peu janvier toute l'année !

Merci Sergio, Bruno, Kazuhiro, Raymond, Jean-Pierre, Philippe, Jeannot, Marco, Rob, Thierry, Pascal, Claudio, Keiichi, Luc, Patrick, Christophe, David, Fab, Eva, Gene, Antoinette, Kathy, ... la liste est trop longue ...

Bonne Année 2008 !!!

Nakayama Masatoshi Sensei : 20 ans plus tard …

L’année 2007 se referme peu à peu. Une année qui marque le 20 ème anniversaire de la disparition de Nakayama Masatoshi Sensei.
Descendant d’une lignée de Samouraï, élève direct de Gishin Funakoshi. Initié très tôt au kendo, ainsi qu’à différents styles de combat chinois, cet homme ne cessera jamais de faire évoluer le karate. Je ne suis pas là pour vous raconter son histoire. Vous trouverez sans difficulté des biographies à son sujet. Je suis juste là, aujourd’hui, pour vous rappeler que 20 ans plus tard, son empreinte demeure intacte dans le karate que nous pratiquons. Cet homme, aux capacités d’organisation exceptionnelles, s’est vu confié par Funakoshi Sensei en personne, l’élaboration des programmes techniques. Sa forte personnalité a su le guider aux travers des querelles de fond concernant l’orientation à donner au karate moderne. Il a su imposer ses idées et introduire la notion de jiu kumite dans le passage de grade. Il a œuvré pour le développement du karate par le biais de la compétition. Le succès immédiat rencontré par les premiers championnats a permis de découvrir des futurs grands maîtres. Sans oublier le plus important, la formation et l’envoi d’instructeurs de haut niveau à travers le monde.
20 ans après son décès (14 avril 1987), son nom reste plus que jamais associé au ‘Nippon Karate Kyokai’, notre JKA.
Nakayama Sensei a été un pionnier, grâce à la JKA, le mot ‘karate’ a trouvé ses lettres de noblesse sur tous les continents. Jusqu’à la fin de sa vie, il a voyagé pour enseigner, tout en écrivant plus d’une vingtaine de livres dont la fameuse série ‘Best Karate’. Son héritage littéraire, notre bible à tous et toutes !
Un homme qui a absorbé les idées et toute la phylosophie de Funakoshi, les transmettant sans cesse durant toute son existence.
20 ans plus tard, il reste notre référence absolue.

dimanche 16 décembre 2007

Makiwara : travail de patience


Trop peu de karatekas s’exercent au makiwara. Est-ce un effet de génération ? Peut-être … Pourtant, cet instrument de souffrance, qu’on découvre patiament, est un élément indispensable dans la vie d’un karateka.
Lorsque j’ai commencé à ‘frapper’ le makiwara, j’ai cru que cela serait si simple … mais, dès les premiers coups, j’ai vite compris qu’il fallait que j’apprenne à le découvrir, à le respecter aussi !
Le premier contact est impressionnant. C’est le choc face à la réalité du coup. Ce bout de bois à tête de paille tressée ne fait pas de cadeaux. Il faut s’habituer peu à peu à bien placer son poing ou sa main. Kentos, tranchant, revers du poing, paume de la main, tout y passe ! Apparition des premières traces physiques dues au contact mais renforcement musculaire en contre-partie. Sensations des premières douleurs qu’il faut apprendre à contrôler... sans quoi la peur de frapper s’installe.
Mais frapper ne suffit pas … on constate très vite que la stabilité de la position est essentielle. L'engin vous le rappele aussitôt. Le makiwara aide à trouver cette stabilité. Savoir apprécier la bonne distance par rapport à la cible. Placer chaque partie du corps en harmonie avec la rotation des hanches pour libérer toute l’énergie, c’est cela aussi le training au makiwara.
Il y a le travail en force et puis le travail en vitesse. Je pense personnellement qu’il est préférable de commencer par la force, en profondeur afin de bien apprendre à gérer la puissance de frappe. Ensuite, la vitesse nous permet de mieux maîtriser l’onde de choc en retour.
Le makiwara c’est surtout une façon réaliste pour goutter au kime ! Le vrai kime, celui qui fait de chaque technique un acte d’efficacité.
Toutes ces valeurs essentielles s’acquièrent par la répétition des gestes. Une relation particulière s’installe alors entre le makiwara et le karateka. Dans cet exercice physique, la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force …
La prochaine fois que vous apercevrez, dans un dojo, ce bout de bois à tête de paille tressée, pensez-y !

Tetsuhiko Asai Sensei - Makiwara

Petit hommage en image à Tetsuhiko Asai Sensei, un maître que j'ai admiré jusqu'au bout de sa vie. Il nous a quitté, hélas, en 2006 après un long combat contre la leucémie.
Asai Sensei a imprégné le karate de son style personnel. Un maître créatif, surprenant et clairvoyant. Ancien de la JKA, élève direct de Nakayama Sensei, combattant exeptionnel (aux championnats du Japon, il a terminé premier devant Shirai Sensei et Enoeda Sensei), Asai Sensei a consacré toute sa vie à la recherche dans le karate. Un homme d'expérience, au sens propre du terme.
Chaque expert contribue à une certaine évolution, qui lui ai propre, mais la base demeure toujours la même. Lui, a su imposer un certain 'cachet' au karate. Une finesse particulière qui le démarquait des autres grands maîtres.
Nakayama Sensei disait de lui « Les spectateurs restent bouche bée devant les changements continuels des mouvements d’Asai, qui ressemblent parfois à une danse aérienne ».
Cet homme aux allures de félin, a terminé son long parcours en étant à la tête de la JKS (Japan karate shotorenmei) avec le grade de 9ème Dan.

Je vous invite à le retrouver pour quelques minutes afin d'observer son entraînement au makiwara.