vendredi 21 mai 2010

Précepte n°6 du karate-do


L'esprit doit être libre

L'esprit a besoin de se perdre...
Si l'on attache l'esprit tel un chat à une laisse, il perdra sa liberté de mouvement.
Utilisez l'esprit à bon escient, laissez-le explorer à sa guise, ne le laissez pas s'attacher ou s'enfermer dans un carcan.
Il ne faut donc pas contrarier les errances de l'esprit. Même si celles-ci ont tendance à le conduire dans de sombres recoins. La fleur de lotus n'est pas souillée par la boue dans laquelle elle puise ses racines.
Brider l'esprit avec une rigueur excessive revient à le priver de sa liberté.

dimanche 16 mai 2010

Kata seminaire 2010 Knokke


Cette année encore, ce fût un réel plaisir de paticiper au séminaire emmené par notre instructeur en Chef JKA Belgium, Sergio Gneo Sensei.

Gneo Sensei a abordé le kata Chinte qui signifie "la main rare". Un entraînement pour apprendre à faire face à toutes les situations de violence et d'agressions. Le kata a été décortiqué de façon très réaliste, une vision du bunkai qui nous amène à connaître et à exécuter les bons gestes. Etre conscient d'adopter la bonne attitude face à n'importe quel type d'agresseur. Un kata qui convient parfaitement aux "femmes" pour son côté très "self défense" à courte distance.
Gneo Sensei a bien mis l'accent sur la particularité du kata où l'on rencontre beaucoup de techniques circulaires et d'une efficacité surprenante.

Le training de l'après-midi a été assuré par Rob Peleman Sensei. Avec Rob, un training se transforme toujours en moment unique. Je ressent toujours cette force intérieur qu'il parvient à nous communiquer, ce feeling de grand champion qu'il a été quelques années auparavant...
Il nous a quant à lui emmené dans un bunkai fidèle à son image et abordant ainsi le kata Gankaku, kata symbolisant la grue sur le rocher.
Un training pur "old school" comme je les aime, sans temps morts, avec des séries de kihons originaux mêlés à des applications avec partenaires qui ont abouti sur un travail de bunkai passionnant et bien percutant ...

Une journée qui revêt comme chaque année un cachet bien sympatique, avec un esprit de camaraderie particulier.

Quand on vient à Knokke, on est sûre de ne jamais repartir l'esprit vide ... il y a toujours ce petit "plus" qui vous invite à revenir l'année suivante ...
Oss !!

dimanche 9 mai 2010

Les 9 vertus


Le mot "Bushido" se traduit en "Voie du guerrier". C'est un code d'honneur et de morale traditionnel qui régit l'ensemble des arts martiaux, quelle que soit leur origine.

Le devoir de tout pratiquant, qu'il soit élève, dirigeant ou même enseignant, est de s'imprégner de ces principes afin d'être un exemple vivant et de transmettre l'intérêt moral des arts martiaux, ainsi que les règles de "bonne conduite" qu'ils visent à apporter. Le pratiquant devra être un ambassadeur de la discipline et de l'esprit auquel il se réfère.

L'Honneur : Meiyo
C'est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (guerrier au sens noble du terme) s'il n'a pas une conduite honorable. Du sens de l'honneur découlent toutes les autre vertus. il exige le respect du code moral et la poursuite d'un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. il conditionne notre attitude et manière d'être vis à vis des autres.

La Fidélité : Chujitsu
Il n'y a pas d'honneur sans fidélité et loyauté à l'égard de certain idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements. La fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes.

La Sincérité : Seijitsu ou Makoto
La fidélité nécessite la sincérité dans la parole et les actes. Le mensonge et l'équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions.
En karaté-do, le salut est l'expression de cette sincérité, c'est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui sait être authentique.

Le Courage : Yuuki ou Yuukan
La force d'âme qui fait braver le danger et la souffrance s'appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous parait juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d'affronter les épreuves. La bravoure, l'ardeur et surtout la volonté sont les supports du courage de ce courage.

La Bonté et la Bienveillance : Shinsetsu
La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénortent une hatue humanité. Elles nous poussent à l'entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.

La Modéstie et l'Humilité : Ken
La bonté et la bienveillance ne peuvent s'exprimer sincèrement sans modération dans l'appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d'orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.

La Droiture : Tadashi ou Sei
C'est suivre la ligne du devoir et ne jamais s'en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elles nous permettent de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture engendre le respect à 1'égard des autres et de la part des autres. La politesse et l'expression de ce respect dû à autrui.

Le Respect : Sooncho
La droiture engendre le respect à l'égard des autres et de la part des autres. La politesse est l'expression de ce respect dû à autrui quelles que soient ces qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré et le premier devoir d'un Budoka car cela permet d'éviter de nombreuses querelles et conflits.

Le Contrôle de soi : Seigyo
Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C'est l'un des principaux objectifs de la pratique du karaté-do, car il conditionne notre efficacité.

Le code de l'honneur de la morale traditionnelle dans le karaté-do est basé sur l'acquisition de la maîtrise.

Oss !

mardi 4 mai 2010

Le do, la voie...


Intelligence, bonheur et sagesse forment un ensemble indissociable. La finalité étant de parvenir à trouver notre voie dans l’art que l’on pratique, le karaté.

Je ne vais pas vous parler de QI, mais plutôt attirer votre attention sur la motivation, la créativité, l’ouverture d’esprit. Selon certains dictionnaires, l’intelligence c’est la faculté de connaître et de comprendre. Connaître et comprendre sont deux choses essentielles dans notre pratique, car pour pouvoir dire « je connais » telle technique ou tel kata, il faut avant tout comprendre. Cela peut paraître évident, mais je constate souvent que sur le terrain, ca l’est moins.
L’intelligence c’est aussi notre esprit qui s’adapte et comprend, s’adapter à des situations nouvelles, c'est-à-dire s’ouvrir à tout. Dans tout ce que je viens de citer, c’est avant tout le rôle de l’instructeur de veiller à déceler ce potentiel chez le pratiquant.
C’est une chose primordiale dans l’évolution d’un karatéka, c’est l’aider à parcourir sa voie.

Toutes les activités que nous choisissons librement ont un but : nous aider à vivre le mieux possible, en quelque sorte trouver le bonheur. Heureux est sans conteste l’adjectif qui correspond le mieux au mot bonheur. Comment imaginer pratiquer un art martial sans y trouver une certaine forme de félicité, de prospérité ?
Pour être heureux il faut vivre ce que l’on pratique, et non pas penser uniquement à gravir certaines marches en oubliant l’essentiel. Le bonheur en karaté ne se limite pas à atteindre certains grades, mais surtout dans la façon dont on y parvient. Il ne s’agit pas d’images ou de façades qu’on affiche, mais plutôt d’une recherche interne profonde.
L’égo ne sert à rien, pire, il est nuisible ! C’est une fausse valorisation, stérile, un amas de conditionnements qui à forte dose entraîne l’hypertrophie du « cou ».
Tuer l’égo, trancher l’égo, voilà ce que nous devons rechercher dans le cadre de l’art martial. L’absence de conflits avec les autres, mais avec soi-même surtout, c’est aussi ça la définition du bonheur. A partir de là, notre esprit peut évoluer sans entraves.
Le karaté peut être un fil conducteur dans cette recherche de la voie. Mais il faut être réceptif. Il nous est souvent nécessaire d’effectuer un travail de préparation mentale pour atteindre cette réceptivité.
C’est cela que l’on nomme la « voie » (do), une voie qui passe par l’intelligence et mène au bonheur.

Enfin, la sagesse c’est la connaissance juste des choses, c’est une qualité, un calme supérieur joint aux connaissances. C’est être conscient que l’essentiel de la richesse est en nous. En deux mots, c’est éclairer sans éblouir.

Le do, pour nous karatékas, est donc cette progression dans un domaine que l’on ne découvre que par l’expérience et la persévérance. Un domaine ou esprit et corps s’éduquent et s’associent pour tendre vers un même but.