dimanche 25 janvier 2009

Bruno Lorefice Sensei pour commencer ...


Le hasard du calendrier fédéral nous a offert l’heureuse surprise de démarrer cette année 2009 sous la houlette de Bruno Lorefice Sensei.

Cela faisait bien longtemps que je cultivais le souhait d’être entraîné sous son commandement. Lorefice Sensei est le reflet d’une génération d’instructeurs qui gardent et parviennent à transmettre les valeurs de Satoshi Miyazaki Shihan.


A l’instar de Gneo Sensei dont il transpire la complicité, Lorefice Sensei a mis l’accent sur la forme exacte des techniques basiques sensées être assimilées par les pratiquants gradés. Il a su attirer notre attention sur le fait que tout ces gestes correspondent à une attaque, une parade, une projection, une clé et qu’il est impératif de maîtriser leur justesse.

Toujours dans un esprit de fluidité, avec pour but d’éduquer notre corps aux mouvement efficaces. Les enchaînements divers nous ont conduit peu à peu vers l’exercice du combat libre avec partenaire. L’occasion, pour beaucoup d’entre nous, d’avoir l’honneur d’échanger quelques techniques face à certains ‘pionniers’ de la JKA Belgium.


J’espère que Lorefice Sensei renouvellera un tel moment. Où chacun peut s’exercer à appliquer des techniques de façon spontanée. C’est là le but du combat.

Oss !


La puissance


Si dans mon dernier article de l’année 2008 j’évoquais la finesse technique, celle-ci est toujours associée à deux autres éléments : la vitesse et la puissance.
Arrêtons nous un moment sur la notion de ‘puissance’.

Nous avons souvent tendance à mobiliser plus de force musculaire que nécessaire. Cela provient la plupart du temps d’un manque de connaissance du geste.
Le secret se trouve souvent dans une bonne coordination du geste technique qui permet dans bien des cas de diminuer la fatigue et les contractions musculaires mais aussi la tension mentale.
Il est préférable à l’entraînement de travailler la force en adoptant une attitude la plus relaxée possible. Personnellement, travailler au ralenti le geste correct en lui donnant une bonne amplitude me permet à vitesse réelle de mieux canaliser la puissance. En dehors du kimé, tout doit rester fluide et relaxé. La bonne coordination agit aussi sur l'esprit. Surtout en combat, il faut pouvoir agir sur plusieurs membres simultanément. Si celà devient naturel au niveau de la coordination, l'esprit peut alors se concentrer sur l'adversaire et lui seul.

Combiner force, vitesse, souplesse et endurance en particulier dans la pratique des kihons. Ce travail personnel finit toujours par porter ses fruits.
La précision de votre karaté est essentielle. Il faut éviter de disperser toute énergie inutilement. Lors d’une attaque par exemple, avoir toujours à l’esprit qu’il faut frapper dans la bonne direction, au bon endroit, dans l’axe du corps.
La puissance de frappe dépend de plusieurs facteurs : vitesse, gestion de la respiration, petite surface de frappe, idée de pénétrer, garder l’esprit défonçant tout en pratiquant un contrôle absolu avec partenaire, la précision lors de l’impact, savoir absorber le retour de force en travaillant au sac ou au makiwara, etc ..

Et surtout ne jamais perdre de vue que le corps tout entier participe à l’action. Un combattant puissant n’est pas nécessairement un combattant fort…