dimanche 7 juin 2009

Karaté et self-défense


Dans une situation de ‘danger’, nous avons toujours le choix d’attaquer ou de nous défendre, le choix d’une technique ou d’une manœuvre, le choix d’être la victime ou le survivant …
Les règles qui s’appliquent aux compétitions de karaté et à l’entraînement dans le dojo n’existent pas lors d’une agression réelle. Frapper un adversaire à l’entrejambe en compétition est strictement interdit, et le faire contre un partenaire dans le dojo est considéré comme un manque de respect et de contrôle. Cependant, c’est une bonne technique de self-défense. Une seule règle lorsque notre vie est en danger : survivre !

Dans la réalité, les attaques peuvent prendre différentes formes, souvent effrayantes et brutales, mais il ne faut pas se laisser dépasser. Même blessé, nous devons demeurer concentré sur l’agresseur et non sur la blessure que nous venons de subir.
L’efficacité du karaté marié à la self-défense ne repose pas sur des techniques compliquées mais sur des réactions simples. Combiner notre karaté à des techniques pures de self-défense développe en nous le sens de l’opportunité, ce que certains appèlent parfois le timing. On parvient peu à peu à adopter une position de combat discrète, à nous maintenir à bonne distance de l’adversaire, à esquiver de manière fluide et surtout à aiguiser en nous le sens du danger.
D’où l’importance de reprendre la maîtrise de soi rapidement face à une situation d’agression. Faire appel à notre courage mais aussi notre détermination, apprendre à transformer une situation de crise en opportunité.

Rappelons-nous que notre corps est une arme à part entière. Mains, doigts, coudes, genoux, pieds et tête deviennent des outils en situation de crise.
Concentrons-nous sur les parties sensibles du corps de l’attaquant : la tête, le cou, le nez, la gorge, les yeux, les oreilles, le menton, les tempes, le plexus solaire, les côtes, les reins, le bas du dos, la nuque, l’aine, l’entrejambe, la colonne vertébrale, les genoux, les pieds, le tendon d’Achille, les doigts, etc …

Je pense qu’à partir d’un certain niveau de grade, il est plus que nécessaire de complémentariser nos connaissances avec cette approche de la self-défense sur base de techniques issues du karaté.
Avoir cette curiosité d’esprit, c’est aussi s’ouvrir à pouvoir mieux gérer une situation tendue dont peut dépendre notre vie.

Aucun commentaire: