mercredi 3 mars 2010

Le dojo : source de vie


Le dojo au Japon comme en Chine était construit en bois, source de vie.
Ce symbolisme de l'arbre délimitant un lieu de pratique fut repris par Maître Funakoshi Gichin (1869-1957) lorsqu'il créa son premier dojo, le shotokan , qui donna le nom à sa première école de karate-do.

Par essence, le dojo demeure avant tout d'origine japonaise et les règles le concernant furent fixées par l'empereur Kammu ( 736-805) pendant lère Heïan, en 794, lors de l'édification du Butokuden, dojo situé dans le parc du palais impérial de Heïan Jingu à Kyoto.
Ces règles désormais plus que millénaires, se sont transmises de génération en génération, et ceci sans trop d'altérations jusqu'à nos jours.

Il était par ailleurs très rare que le dojo soit chauffé et bon nombre d'élèves se souviennent que leur respiration se changeait en glace au petit matin lorsque la chaleur de la pratique de la journée disparaissait. Fendre du bois et souffler pour allumer le feu sous un immense chaudron situé à l'extérieur était donc le premier entraînement matinal.

L'entretien du dojo faisait partie à part entière de la pratique des anciens comme des nouveaux. Cet entretien est le fait des anciens, qui veillent à ce que les jeunes maintiennent le dojo dans un état de propreté indispensable à la pratique de la voie. Jadis c'était un honneur en tant que pratiquant de nettoyer le dojo et il n'était pas rare de voir des anciens et des ceintures noires passer le balai sur le tatami ou la serpillière sur le parquet. Cela faisait partie de l'enseignement du Zen. Cette propreté à la japonaise était la caractéristique la plus évidente du Dojo. De nos jours, ce qui jadis était un honneur, est devenu une contrainte.

Pratiquer autrement dans un dojo traditionnel est une faute d'éducation. A vrai dire les Japonais ne le feront pas remarquer ou très rarement car ils considèrent les étrangers comme des êtres qu'il est difficile d'éduquer à ces subtilités.

A méditer ...

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