vendredi 1 octobre 2010

Le besoin de boire


L’apport hydrique est encore mal connu de la part des karatékas et des instructeurs. Certains persistent encore à déclarer « il ne faut pas boire, cela coupe les jambes ». Cette recommandation stupide et dangereuse est toujours employée dans certains dojos. La bêtise à ce niveau devient un véritable danger …

L’eau est le constituant le plus important de l’organisme. Elle représente 60 à 70 % de notre composition corporelle. Pour un sportif, moins la température du corps monte, plus cela lui est bénéfique. Il a donc intérêt à se refroidir le plus possible, et par tous les moyens, d’où le besoin de boire. Car si la température corporelle monte, nous ne sommes plus aptes à fournir des efforts. C’est aussi simple que cela !

Ne pas boire conduit à un état de déshydratation. Cet état entraîne des conséquences néfastes particulièrement au karatéka, car elle limite fortement la performance martiale.
L’analyse est simple : moins d’eau = moins de sang ; moins de sang = moins d’apport d’oxygène = moins de rendement.
La déshydratation entraîne aussi la diminution de la force musculaire. Car la perte d’eau entraîne une perte de masse. Une perte de 5 % de cette masse fait chuter votre performance musculaire de 10 %. Les activités de force et de combat comme le karaté sont particulièrement concernées.

Alors, quand on a soif pendant un entraînement, c’est avant tout une sensation, mais également un témoin qui s’allume sur votre tableau de bord. Il vous indique que vous êtes déshydraté. Quand la soif apparaît, il est déjà trop tard. Boire à cet instant va calmer cette sensation, mais cela ne correspond pas à vos besoins réels, vous n’êtes pas encore réhydraté. La règle à suivre pour éviter un tel désagrément est donc de boire sans avoir soif, c’est-à-dire ne pas attendre ce signal tardif de déshydratation. La prise de boisson doit être fractionnée. Il faut boire peu, mais souvent. 4 à 5 gorgées à chaque fois. Si on boit trop, cela va provoquer un ballonnement et même une gêne respiratoire.
L’eau peut être légèrement sucrée, elle doit être de préférence consommée fraîche mais non glacée.

Quand boire ? Boire avant une compétition est inutile car le corps est incapable de faire des réserves d’eau. Résultat : le karatéka aura de fortes envies d’uriner. Pendant l’entraînement, il est conseillé de boire à chaque fois que c’est possible, lorsque l’instructeur l’autorise. C’est important sur le plan physiologique et sur le plan psychologique. Le fait de boire donne des repères et cela favorise la concentration. Après l’entraînement, il convient d’utiliser une eau légèrement gazeuse afin de constituer une réserve et de lutter contre la fatigue.

A la vôtre !!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous sommes en 2010 et dire "L’apport hydrique est encore mal connu de la part des karatékas" est une preuve que vous venez seulement de le connaître, ce besoin, comme nombreuses choses de ce blog. Plagia et infos que nous connaissons depuis le temp du néolithique.

Salvatore Baldacchino a dit…

Je pense que vous avez la critique facile. La toile est grande, vous avez toujours le choix de passer votre chemin ...
Mais je vais réagir à votre critique. Même en 2010 comme vous le précisez, c'est hélas une réalité de terrain, que dans certains dojos, il est encore mal perçu de s'hydrater pendant un entraînement. C'est un constat. Heureusement les mentalités changent et j'espère que ce blog pourra jouer un petit rôle en ce sens. Il constitue un espace d'information et de libre échange.

Anonyme a dit…

Konnichi-wa Ototo.
Je viens de lire les réflexions hautement intellectuelles de Mossieu ANONYME.
Ce grand personnage qui semble connaitre tout depuis la nuit des temps (et non pas temp) du néolithique, oublie par contre que d’autres personnes débutent tous les jours dans la pratique de notre art. Par conséquent, il est toujours utile d’informer et, de rappeler, quelques règles de base pour atteindre un maximum d’efficacité, de condition physique et mentale.
En résumé pratiquer tout en conservant une bonne santé.
Mais, Mossieu ANONYME, qui sait tout, doit certainement être un très vieux sage… Raison pour laquelle il « ose » s’exprimer sous le couvert du plus abject anonymat !
Dans notre Ecole, nos Sensei, nous enseignent le respect.
J’ose espérer que dans le « club » où Mossieu ANONYME exerce ses talents, son moniteur fait la même chose et qu’il est l’exception qui confirme la règle.
Kyoudai no yuujou. Onisan.