dimanche 16 décembre 2007

Makiwara : travail de patience


Trop peu de karatekas s’exercent au makiwara. Est-ce un effet de génération ? Peut-être … Pourtant, cet instrument de souffrance, qu’on découvre patiament, est un élément indispensable dans la vie d’un karateka.
Lorsque j’ai commencé à ‘frapper’ le makiwara, j’ai cru que cela serait si simple … mais, dès les premiers coups, j’ai vite compris qu’il fallait que j’apprenne à le découvrir, à le respecter aussi !
Le premier contact est impressionnant. C’est le choc face à la réalité du coup. Ce bout de bois à tête de paille tressée ne fait pas de cadeaux. Il faut s’habituer peu à peu à bien placer son poing ou sa main. Kentos, tranchant, revers du poing, paume de la main, tout y passe ! Apparition des premières traces physiques dues au contact mais renforcement musculaire en contre-partie. Sensations des premières douleurs qu’il faut apprendre à contrôler... sans quoi la peur de frapper s’installe.
Mais frapper ne suffit pas … on constate très vite que la stabilité de la position est essentielle. L'engin vous le rappele aussitôt. Le makiwara aide à trouver cette stabilité. Savoir apprécier la bonne distance par rapport à la cible. Placer chaque partie du corps en harmonie avec la rotation des hanches pour libérer toute l’énergie, c’est cela aussi le training au makiwara.
Il y a le travail en force et puis le travail en vitesse. Je pense personnellement qu’il est préférable de commencer par la force, en profondeur afin de bien apprendre à gérer la puissance de frappe. Ensuite, la vitesse nous permet de mieux maîtriser l’onde de choc en retour.
Le makiwara c’est surtout une façon réaliste pour goutter au kime ! Le vrai kime, celui qui fait de chaque technique un acte d’efficacité.
Toutes ces valeurs essentielles s’acquièrent par la répétition des gestes. Une relation particulière s’installe alors entre le makiwara et le karateka. Dans cet exercice physique, la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force …
La prochaine fois que vous apercevrez, dans un dojo, ce bout de bois à tête de paille tressée, pensez-y !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Trop peu en effet s'entraînent au makiwara. A qui la faute ? A sa tête tressée comme vous dites ; en effet, si la paille de riz (qui ne présentait d'autre intérêt il y a des dizaines d'années que pour son faible coût) était remplacée par des matériaux modernes, on aurait certainement plus d'adeptes à ce genre d'exercice. La tradition c'est bien, la modernité c'est mieux et plus efficace !
Yves, Ligue d'Auvergne de Karaté

Anonyme a dit…

bonjour je fait du sport depuis 5 ans j'ai pratiqué le makiwara pendant 2 ans (j'ai 19 ans) mais maintenant j'ai des douleurs dans les tendons de mon poignet et surtout quand je serre ma main je veux savoir comment faire
ça peut être du a une fausse méthodologie d'entrainement?
merci
voici mon email:soussou_le_pro@hotmail.com

Ryuzaki a dit…

Exactement...

Premièrement il ne faut pas prendre un makiwara épais et dur... Il faut le prendre souple et assez fin...

Deuxièmement, il ne faut pas frappe en force (du moins au début) c'est un travail de longue allène ou il faut commencer doucement et sentir le travail effectuer ainsi que le mouvement du corps (la stabilité, l'enracinement, les jambes d'appuis, les hanches, le mouvement de traction et de propulsion des bras...)

Troisièmement le but ultime du makiwara n'est pas le renforcement des kentos comme on pourrait le croire (si on fait ça pour avoir deux "boules" blanche sur les kentos pour frimer, on est vraiment sur la mauvaise voie), mais de renforcer et d'amélioré sa technique de frappe à travers tout un processus de ressentit...

Et en plus si on va progressivement, on va renforcer les armes naturelles du corps...

Voilà, si ç peut t'aider...

Oss!

Ryuzaki a dit…

Pour tes tendons, tu souffre d'une inflamation chronique... Je te conseil d'aller voir ton medecin, il te donnera des anti-inflamatoirs et te dira de te reposé (plus d'activité qui va solicité ton poignet execivement), bois bcp d'eau ca peut aider et tu pourrais aller voir un kiné...

voilà, voilà