dimanche 15 février 2009

Dojo Kun


Il y a certaines attitudes à ne pas adopter lorsqu’on pratique un art martial. Des principes à respecter pour soi, pour ceux qui nous entourent, pour ceux qui nous ont transmis leur savoir, et finalement pour ceux qui continuent de nous permettre de pratiquer sous leur direction.
Alors, en cette période de début d’année, je pense qu’il n’est pas inutile de rappeler les principes fondamentaux.
Le lieu où nous pratiquons, se décompose en deux idéogrammes : Do et Jo. Le premier signifie la voie et le second le lieu. Le Dojo est donc par traduction littéraire le lieu où l’on trouve la voie. Il est associé à un code d’éthique appelé le Kun qui définit une certaine moralité à suivre.
Le Dojo Kun est définit par les cinq préceptes suivants :

Hitotsu Jinkaku Kansei Ni Tsutomuru Koto.
S’efforcer d’ avoir un esprit parfait. La perfection du caractère. Notre force de caractère nous permet de résoudre les problèmes sans utiliser la violence.

Hitotsu Makoto no Michi-mamoru Koto.
Garder la voie de la vérité. Notre sincérité au travers de la recherche de la voie. Elle ne doit pas se faire de manière égoïste ou prétentieuse.

Hitotsu Doryoki No Seishin-Yashinau Koto.
Cultiver et entretenir son mental. C’est l’esprit de l’effort. L’apprentissage de notre art et notre évolution ne se fait pas sans efforts. Nous devons faire preuve de patience et de persévérance.

Hitotsu Reigi-Omonzuru Koto.
Respecter les règles. C’est surtout notre conduite respectueuse envers les autres. Agir de bonne manière.

Hitotsu Kekki No Yu-Imashimuru Koto.
Eviter toute conduite agressive. La passivité … paradoxalement , la force ne doit être employée qu’à des fins légitimes.

Alors, à l’avenir, nous devons tous et toutes faire un effort en ce sens, dès que nous posons un pied dans un dojo, n’oublions pas de mettre en application ces préceptes du Dojo Kun.
Au-delà de ces grandes lignes, il y a un tas de petites choses auxquelles on pourrait déjà remédier très naturellement . Je pense, par exemple, au nombre de karatékas que je vois parfois entrer dans un dojo, la ceinture pendante autour du cou, aux personnes qui oublient de saluer dès leur entrée et lorsqu’elles quittent le dojo, à la façon de se positionner lorsqu’on s’aligne pour le salut (le respect des grades et de l’ancienneté) etc etc ….

Oss !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il est bon d’évoquer encore et toujours ces principes qu’on aborde peu de manière directe dans le cadre des cours.
C’est peut-être normal dans l’esprit de l’apprentissage qui semble plutôt les distiller de manière intuitive, et je le regrette parfois car il s’agit de principes de vie universels qui prennent un sens supplémentaire dans l’enceinte du dojo.
Mon humble quête à travers le karaté est fondamentalement de faire de moi une personne meilleure et ceci passe nécessairement par une remise en question permanente de son propre cheminement.
En ce sens et en ce moment, ce rappel ne pouvait qu’être le bienvenu.
Merci Sensei.
Oss.

Anonyme a dit…

Merci pour ce rappel d'éthique martial.
Celui-ci doit-ëtre suivi aussi bien en aval qu'en amont. Il ne faut pa oublier que le sensei a une tâche difficile à assumler car il est la première personne que l'on imite inconsciemment.
Il est le miroir dans lequel les pratiquants se voient.
Aussi si sa conduite faillirait, c'est sur son public ou apprenants que cela déteindrait aussitôt.
De plus l'attitude éthique martial ne peut s'apprendre que par l'impartialité du sensei.
Si le sensei est positif alors l'attitude des élèves sera positive.

Salvatore Baldacchino a dit…

Ces principes doivent être toujours présents à notre esprit, à chaque entraînement, et le rôle du sensei est primordial.
Merci pour vos réactions.