jeudi 2 avril 2009

La standardisation


Le temps de la standardisation de notre karaté JKA a sonné. Fini les sons de cloches différents. Les interprétations diverses et douteuses. Comme le dit si bien le dicton : Il est grand temps de replacer l’église au milieu du village. Parce que à force de s’égarer, on éclate tout, on perd tout, on oublie tout. On devient un ‘tonneau vide’.

C’est une mission nécessaire mais difficile qu’entame notre Directeur Technique, Gneo Sensei. Cette politique de ‘remise à niveau’ va permettre d’avoir une version ‘unique’ de notre enseignement. Qu’un pratiquant pousse la porte d’un dojo du nord ou du sud du pays, l’enseignement du karaté doit répondre aux mêmes critères de connaissances. Cette standardisation pour nous, instructeurs, c’est avant tout avoir le privilège de recevoir et de transmettre un karaté de qualité. C’est un retour aux sources, avoir la connaissance de nos racines. Sans ces racines, nous perdons notre culture JKA, cet esprit que nous a insufflé Satochi Miyazaki Shihan.

Garder notre identité avant tout, avec cette fierté d’appartenir à la grande famille de la JKA. Faire preuve à terme d’une plus grande cohérence auprès des gens qui hésitent parfois à nous rejoindre. Nous savons tous et toutes que nous n’avons pas choisi la voie la plus facile. Notre école est exigeante mais nous bénéficions d’une image de marque partout où nous allons.

Tout le monde doit faire cet effort et s’adapter aux exigences pour qu’à terme nous puissions être à nouveau ce petit pays respecté et porte-drapeau du haut du panier JKA.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai toujours eu l'impression que cette homogénéisation ou plutôt cette recherche d'harmonisation du style a toujours existé dans la JKA et en ce qui me concerne les instructeurs du dojo dont je fais parti suivent cet esprit depuis le début.

Serge

Anonyme a dit…

Avant d'applaudir cette initiative de (re)standardisation, je ne peux m'empêcher de me demander s'il n'y a pas péril en la demeure... De quelle marge de manoeuvre disposeront les Sensei voire les Shihan pour leurs recherche personnelles?
Un pratiquant ceinture bleue, marron, voire premier dan ne doit en aucun cas déroger aux directives techniques de son sensei, bien entendu. Mais lorsque le pratiquant est quatrième cinquième ou sixième dan, qu'il a formé des générations de ceintures noires, est-ce que cela a encore un sens de lui imposer de ne pas apporter sa touche personnelle ? Je trouve que la standardisation à outrance "bride" les talents. Est-ce qu'il n'est pas un niveau où le pratiquant peut se permettre de faire autre chose qu'imiter?
Personnellement je considère que ce qui a fait la richesse de la jka c'est aussi les recherches, les adaptations réalisées par les sensei notables. Ainsi le shotokan JKA pouvait être décliné à la sauce Honore qui n'est pas tout à fait la même que la sauce Alatta, elle même différente de la sauce Lemaire ou de la sauce Docquier... Chaque pratiquant avait sa référence. D'ailleurs encore actuellement un oeil exercé pourra en stage déterminer certaines filiations...

"Faire preuve à terme d’une plus grande cohérence auprès des gens qui hésitent parfois à nous rejoindre".
Y a-t-il vraiment des individus qui se plaignent de l'incohérence du système? Sont-ils demandeurs d'un système qui formate davantage encore le pratiquant?

La jka a encore évidement un avenir radieux, on n'a sans doute jamais été aussi nombreux. Mais il faut être prudent et ne pas tomber dans le travers d'infantiliser à outrance le pratiquant et les instructeurs. Autrement on obtiendra le résultat inverse de celui souhaité. Le niveau stagnera

Osu
Victor

Salvatore Baldacchino a dit…

Il n'a jamais été question d'interdire aux pratiquants expérimentés d'apporter leur touche personnelle. Bien au contraire, la curiosité martiale a toujours été considéré comme un atout au sein d'une école de karaté.
Mais il s'agit ici de redéfinir ce qui nous a été transmis et enseigné afin que la base demeure la même pour chacun d'entre nous.
Je ne me considère pas comme quelqu'un qui imite, mais plutôt comme un pratiquant qui conserve et transmet la tradition, telle que nous l'a enseigné Satoshi Miyazaki Shihan.
C'est dans cet esprit qu'il faut voir cette standardisation.
A titre d'exemple, si j'éxécute un kata, je dois connaître chaque technique du kata, pouvoir les disséquer et les exploiter dans le combat, de façon traditionnelle mais aussi les adapter à la self défense. Et c'est là que la touche perso permet de faire la distinction entre l'un ou l'autre pratiquant.
Mais la base doit être la même pour chacun. Et elle doit pouvoir être transmise sans déformation personnelle.

Il n'est pas question ici de 'formater' le pratiquant, mais de lui transmettre une base forte qui lui permettra d'évoluer encore et toujours avec l'expérience.
Ma motivation est nourrie par le fait que j'apprend et que je découvre encore et toujours après de longues années de pratique.

Parmi les noms que tu cites, tous ne sont pas JKA ....
Il ne faut pas tout confondre non plus. Malgré le respect et l'ouverture dont je fais preuve envers chacun d'eux.

Anonyme a dit…

Vu sous cet angle on est d'accord.
Si l'esprit n'est pas de formater le pratiquant une standardisation peut se révéler utile.

Ps : les 4 noms cités sont les noms de 4 personnes qui furent (ou qui sont encore, pour l'un d'entre eux) des piliers de la jka francophone.
S'il ne faut pas tout confondre, il ne faut pas non plus jeter aux oubliettes ceux qui ont contribué à faire de la jka ce qu'elle est, sous prétexte qu'ils ont emprunté par la suite une autre voie...


Allé Osu
Victor