lundi 30 août 2010

Corps et esprit


Bien que j’aie déjà abordé précédemment le thème de l’esprit, j’y reviens aujourd’hui en y associant le corps. Le corps est plus facile à définir que la notion d’esprit. Le corps est constitué d’organes qui remplissent chacun une fonction. Par rapport à la pratique du karaté, par exemple le squelette et les muscles permettent la locomotion, d’où l’importance d’une connaissance du corps pour bien se mouvoir en karaté.

Mais ca se complique avec le cerveau. Il régule, trie, stocke l’information envoyée par nos différents sens. Le traitement de cette information produit tout simplement nos pensées, nos sentiments, nos émotions … tout cela forme notre esprit. Nous y voilà … Un des buts du karaté, est d’harmoniser corps et esprit.

Puisque l’esprit dépend étroitement du bon fonctionnement du cerveau, il faut offrir à ce dernier tout le nécessaire à sa pleine activité. Un régime alimentaire et varié constitue une bonne base. Par ailleurs, s’entraîner régulièrement au dojo, et les instructeurs n’échappent pas à cette règle, permet d’améliorer l’oxygénation des cellules cérébrales, donc, leur efficacité aussi …
Ajoutons l’indispensable hygiène de vie, qui passe aussi par un bon sommeil réparateur et régulier. Evitons la consommation de toute drogue même anodine qui passe aussi par la surconsommation de café et autres boissons dont on peut devenir accro …

Il nous reste plus qu’à unir le corps et l’esprit. Tâche qui n’est pas aussi simple qu’elle puisse paraître. Car la technique est inefficace quand l’esprit s’égare. Le karatéka le sait … J’assiste souvent à ça lors d’enchaînements ou combinaisons diverses en kihon. Le pratiquant a tendance à bâcler les premiers gestes à cause de sa fixation intellectuelle. Idem en kata, lorsque celui-ci n’est pas suffisamment mémorisé, l’esprit cherche le geste qui va suivre, et du coup le geste en cours d’exécution est approximatif.
Il faut donc que notre esprit soit en liaison permanente avec l’action du moment. C’est le but que le karatéka doit se fixer à atteindre. C’est la maîtrise de l’esprit.
C’est ce que tout karatéka devrait réussir à faire en début et en fin d’entraînement avec le « mokuso ». Il ne s’agit pas uniquement de fermer bêtement les yeux, mais d’atteindre ce but.

A chaque entraînement, nous devons stimuler notre esprit, la recherche de la perfection du geste est un stimulant permanent et naturel.

Il existe des règles simples, que chacun d’entre nous peut appliquer pour parvenir à ce stade. Durant l’exécution d’un kihon ou d’un kata, éviter tout écart par rapport à la voie qu’on se trace. Rester concentré, attentif, sans se laisser aller à une quelconque rêverie, pire au bavardage !

On peut ensuite transposer cette attitude aux actes de notre vie courante et professionnelle.
Ne dis-t'on pas qu'un bon karatéka excelle bien souvent dans sa vie professionnelle et privée
:-)

Oss !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Konnichi wa Ototo.
Une des règles simples peut-être la méditation.
Un moine bouddhiste livre ses conseils pour entraîner notre esprit.

Chacun d'entre nous trouve normal d'apprendre à marcher, lire, écrire, suivre une formation professionnelle. Nous veillons à avoir une activité physique régulière pour rester en forme. Il en va de même pour notre esprit. Il ne peut se transformer sans effort. Or c'est toujours par lui que nous faisons l'expérience du monde. Il la traduit sous forme de bien-être ou de souffrance. Si nous transformons notre façon de percevoir les choses, nous transformons la qualité de notre vie. Et ce changement résulte d'un entraînement de l'esprit appelé méditation.
S'entraîner
Evidemment, tout entraînement implique des efforts, et tout changement rencontre naturellement des résistances. Dans le cas de l'entraînement de l'esprit à la méditation, différents obstacles peuvent ralentir notre progression.
La distraction, parasite commun de la méditation. Normal puisque nous entreprenons cette pratique avec un esprit indiscipliné et chaotique. Nous ne pouvons espérer qu'il se calme sur-le- champ. Solution : cultiver la vigilance et, chaque fois que l'on s'aperçoit que notre esprit a vagabondé, le ramener inlassablement sur l'objet de la méditation. Lorsque nous nous apercevons que nous avons été distraits, c'est le signe que la pleine conscience est de retour.
La torpeur. Elle peut aller de la lourdeur d'esprit au sommeil, en passant par la léthargie, l'ennui, la rêverie éveillée, ou tout autre état mental vague et nébuleux. Solution : adopter une posture plus droite et tonique, regarder vers le haut, dans l'espace devant soi et porter moins de vêtements.
L’agitation. Cette forme de distraction hyperactive produit en chaîne des pensées entretenues par les automatismes et l'imagination. Nous sommes assis tranquillement, mais notre esprit fait le tour du monde. Solution : relâcher notre posture physique, baisser le regard et reprendre ses esprits en se rappelant pourquoi on est là.
Le manque de persévérance. Il diminue considérablement les effets de la méditation, et donc affaiblit son pouvoir de nous transformer. Solution : réfléchir à la valeur du temps qui passe et aux bienfaits de l'entraînement.
L’effort excessif. Ce travers peut résulter de l'impatience ou de l'exaltation. Si, pour gravir une montagne, on commence par courir, on va vite déchanter... et devoir s'arrêter ! Il ne sert à rien d'aller vite. Solution : la constance, mère de la méditation.
Soulager la douleur
La plupart d'entre nous considèrent la douleur comme une menace pour notre bien-être physique. « Or, si nous la laissons nous préoccuper, elle ne fait que s'intensifier, dit le maître tibétain Yongey Mingyour Rinpotché. En revanche, si nous la prenons comme objet de méditation, elle devient un moyen d'accroître la clarté de notre esprit. » Mais comment faire ? « Visualisons un nectar bienfaisant lumineux qui imprègne l'endroit où la douleur est la plus pénible, la dissout peu à peu et finit par la transformer en une sensation de bien-être. Puis le nectar emplit le corps tout entier et la sensation douloureuse s'estompe. Ou bien, contemplons simplement la douleur. Même si sa présence est lancinante, demandons-nous quelles sont sa couleur, sa forme ou toute autre caractéristique immuable. On s'aperçoit que ses contours s'estompent à mesure qu'on tente de la cerner. En fin de compte, on reconnaît qu'il y a là, derrière la douleur, une présence consciente, celle-là même qui se trouve à la source de toute sensation et de toute pensée. Détendons notre esprit et essayons de laisser la douleur reposer dans la pleine conscience. » Pas facile, certes, mais l'expérience montre que c'est réalisable.

Kyoudai no yuujou. Onisan.